Aberration
©Jihyé Jung

Informations pratiques :

Emmanuel Eggermont
Durée : 55 minutes
Tout public
Création janvier 2020 à l’Association pour la Danse Contemporaine de Genève

Distribution

Crédits :
Concept, chorégraphie et interprétation
: Emmanuel Eggermont
Collaboration artistique : Jihyé Jung
Musique originale : Julien Lepreux
Création lumière : Alice Dussart
Consultante artistique : Élise Vandewalle
Production et diffusion : Sylvia Courty, Boom’Structur
Administration de production : Violaine Kalouaz

Production : L’Anthracite (www.lanthracite.com)
Coproductions : CCN de Tours direction Thomas Lebrun, ADC Genève, Le Gymnase | CDCN Roubaix – Hauts-de-France, La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie, Le Tandem Scène Nationale, POLE-SUD CDCN / Strasbourg, Théâtre de Nîmes – scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création – danse contemporaine
Aides : DRAC Hauts-de-France, Région Hauts-de-France
Soutien SPEDIDAM

Projet soutenu dans le cadre du programme Etape Danse, initié par l’Institut français d’Allemagne – Bureau du Théâtre et de la Danse, en partenariat avec la Maison CDCN Uzès Gard Occitanie, le théâtre de Nîmes – scène conventionnée d’intérêt national – Art et Création – danse contemporaine, la fabrik Potsdam, et Interplay International Festival contemporary dance (Turin) en collaboration avec La lavanderia a Vapore / Fondazione Piemonte dal Vivo (Piémont) et l’aide de la DGCA – ministère de la Culture et de la Ville de Potsdam.
Emmanuel Eggermont est artiste associé au Centre Chorégraphique National de Tours, direction Thomas Lebrun (2019-2023).

Biographie

Emmanuel Eggermont
Après une formation au centre national de danse contemporaine d'Angers, Emmanuel Eggermont fait ses débuts de danseur à Madrid. Fasciné par la découverte d’autres cultures, il séjourne également deux ans en Corée du Sud pour y mener un projet mêlant pédagogie et chorégraphie. Cette période – ainsi que sa collaboration de quinze ans avec Raimund Hoghe (Boléro Variations, Si je meurs laissez le balcon ouvert, L’Après-midi...) – marque son travail en lui insufflant un goût pour l’essence des choses, la sincérité au plateau et l’humanité. A la suite d’une résidence de recherche de six ans à L’L (Bruxelles) où il y questionne sa pratique, Emmanuel Eggermont développe ses projets au sein de L’Anthracite (Lille). Dans ses pièces, qui
l’amèneront notamment à obtenir la bourse Beaumarchais-SACD et à participer au festival d'Avignon, des images aux résonances expressionnistes côtoient une danse abstraite et des tonalités performatives. Ses trois dernières créations, Πόλις (Pólis), Aberration et All Over Nymphéas suivent cette ligne artistique et forment un cycle « chromato-chorégraphique ». Monochromies et études picturales invitent le spectateur à devenir conscient de ce qui repose invisiblement en lui, son histoire enfouie et celle qui s’y superpose. Actuellement Emmanuel Eggermont est associé au Centre Chorégraphique de Tours.

Aberrations morales, écologiques, économiques, architecturales, esthétiques… Les déviations vis-à-vis du bon sens ou de la norme sont multiples. Elles déstabilisent et provoquent des réactions contradictoires. Elles peuvent à la fois nous faire sourire, nous révolter et stimuler notre créativité pour tenter de composer avec elles. Se référant à l’origine du terme d’astronomie, signifiant un écart entre la direction apparente d’un astre et sa direction réelle, Aberration sous-tend une étude chorégraphique qui éprouve notre aptitude à envisager les perspectives d’une reconstruction après la déviation soudaine d’une trajectoire de vie. Pour cela, s’appuyer par exemple sur l’étude des aberrations optiques. Apprécier comment les déformations géométriques et chromatiques de l’image enrichissent sa perception. Dans une suite de tentatives pour recouvrer les sens comme on recouvre la vue, cet égarement chorégraphique nous offre la possibilité de redéfinir la forme et la couleur en commençant par questionner le blanc, ce « rien avant tout commencement » qui, comme le dit aussi Kandinsky, « regorge de possibilités
vivantes ». Aberration se conçoit comme un prisme divergent, invitant à opérer un nouvel étalonnage des émotions sans juger de leur cohérence, et à accepter la nouvelle organisation de réminiscences altérées qu’elle provoque. Elle agit comme un glissement de terrain vers un univers décalé et subtilement absurde provoquant une variation de sensations troublantes comme celle de s’être couché David Bowie et de se réveiller Ziggy Stardust.

Emmanuel Eggermont

On en parle dans la presse

« Eggermont domine aujourd’hui de façon magistrale le jeu des regards, des gestes minimaux et des angles placés avec exactitude […]. Il réussit à rendre le glacé du marbre, le néoclassicisme de Balanchine et la technique de déplacement de Hoghe ».
SCHNEIDER, Katja, Ballet-Tanz, Jahrbuch, 2009

« M. Eggermont, un danseur d’une remarquable intériorité et profondeur, apporte à sa performance une précision et une discipline à couper le souffle […] ».
SULCAS, Roslyn, The New York Times, 2009

« La pièce, intense et supérieurement interprétée, inscrit son auteur dans l’héritage formel de Raimund Hoghe, et par là même, des chorégraphes qui comptent […] »
PIETTRE, Céline, Paris Art, 2011

« Sans céder aux injonctions extérieures, Emmanuel Eggermont est l’un des rares chorégraphes à redéfinir les formes en profondeur. L’artiste suit une voie unique. Quin’est pas solitaire mais solaire et tendue vers l’essence. Devenue essentielle ».
PALADINO, Veneranda, Dernières Nouvelles d’Alsace, 2013

 

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