Quentin Aurat

Chaque matin, Monsieur part pêcher au large des côtes bretonnes. Mais ce 
jour là, c’est lui qui est pêché par un effrayant bateau-usine. Pendant 
ce temps, Madame attend. Sourde aux complaintes des bigoudènes, 
convaincue que son homme est en vie, elle part à sa recherche. C’est le 
début d’un périlleux chassé-croisé, sur un océan dans tous ses états. 
Une histoire muette avec moults mouettes!

C’est une formidable histoire pleine de rebondissements et de surprises. 
Elle emprunte au burlesque le plus échevelé, son rythme, ses situations 
cocasses et son duo homme chétif/maîtresse de maison robuste.
Wilfrid Lupano et Gregory Panaccione composent un récit muet qui pétille 
de malice. Habité par des personnages hyper expressifs, qu’on croirait 
parfois tirés du dessin animé Les Triplettes de Belleville, Un océan 
d’amour réussit tour à tour, à nous faire éclater de rire, nous 
angoisser, mais surtout à nous bouleverser. Car sous son vernis de 
farce, cette rafraîchissante BD fait, au fond, l’éloge de cet amour 
inconditionnel, dont on oublie parfois trop facilement d’entretenir la 
flamme.

En partenariat avec la Fraca-Ma
Intervenant : Romain Billard (chanteur et professeur de chant – Besançon)

Cet atelier de coaching vocal dédié au musique actuelle et amplifié vous permettra :
– Acquérir des outils pour préparer sa voix de façon autonome avant une répétition ou un concert.
– Travailler l’intention et l’interprétation dans le rôle de chanteur lead.
– Améliorer sa technique vocale dans différents styles musicaux.
– Apprendre à gérer son micro.
– Découvrir des astuces pour mieux chanter en anglais.

Romain Billard est chanteur et professeur de chant. Il est titulaire du diplôme d’État de professeur de musique et enseigne le chant au sein du département Musiques Actuelles et Jazz du Conservatoire du Grand Besançon. Il est également chef de chœur et accompagnateur artistique de groupes et coach vocal pour des structures dédiées aux musiques actuelles.

Le terme partition désigne d’abord le texte musical qu’un compositeur propose à des interprètes. Mais il est avant tout une opération de division dont l’usage lexical le plus courant concerne l’éclatement d’un pays en deux ou plusieurs États qui implique que se dessinent de nouvelles frontières. Le film est par essence traversé de nombreuses partitions (fiction/documentaire, image/son, silencieux/parlant…) et le montage qui est une de ses inventions majeures consiste en des opérations de coupe et de collage.

Le cycle Films-Partitions fait l’hypothèse que certains films constituent des partitions dans les deux acceptions du terme : au sens musical, comme composition et au sens géopolitique comme moment de division.

Des figures en exil qui prennent la mesure de leur déracinement (La Rivière Subarnarekha, Réminiscences d’un voyage en Lituanie), le refus de l’ordre des choses (Bonjour, L’ordre), les obstacles transparents de la modernité (Playtime), le retour d’un compositeur venant prendre la mesure de son héritage ( Ludwig Van), une communauté animale organisant sa survie (Fantastic Mister Fox), l’arpentage d’un territoire historique et la violence de la frontière (Méditerranée, Mur) ou encore la communauté ambiguë que composent des musiciens (The connection), sont autant de motifs qui nous engagent à scruter le monde et à en dévoiler le partage.

Si comme le dit le philosophe Jacques Rancière « le partage du sensible fait voir qui peut avoir part au commun en fonction de ce qu’il fait et du lieu où il est. », le film entendu comme partition est un usage du monde où le spectateur peut décider de sa place et de son interprétation.

 

Les sons émis par les baleines nous fascinent autant qu’il nous inspirent. Ces voix ancestrales semblent être capables de distordre le temps, de nous plonger dans un état d’introspection où l’espace interne devient immense et dense.
Grâce à la récolte d’enregistrements de baleines à bosse et baleines boréales plus précisément auprès de chercheurs scientifiques en bioacoustique, nous avons construit un répertoire sonore, telle une base de recherche. Véritable étude par l’écoute, nous cherchons à nous familiariser, à ingérer ces sonorités afin qu’elles nous transforment et nous amènent vers la construction d’un imaginaire et d’un langage commun.
Whales se définit comme une expérience immersive pour le spectateur. Nous cherchons à construire un espace où le mouvement est un appel à l’autre et où il devient urgent de se rapprocher. Comment transcrire la sensation de profondeur et d’immensité ? Comment la proposition chorégraphique et sonore vient distordre le temps et l’espace 

C’est en fin de l’année 2020, année pour le moins étrange, appelant à tout reconfigurer, que les Rencontres Monde-s Multiple-s viennent succéder aux Rencontres Bandits-Mages, festival de création vidéo né en 1991.

Le titre Monde-s Multiple-s est emprunté à Don Foresta, auteur du livre Mondes Multiples écrit en 1986-87 et publié en 1991 (année de création de Bandits-Mages) par BàS. Le livre développe ses théories sur la relation entre l’art et la science, l’art et les nouvelles technologies, le rôle de l’artiste comme chercheur.

À moins d’un mois du début de nos Rencontres Internationales Monde-s Multiple-s, nous entrons dans un deuxième confinement. Celui-ci ne ressemble pas exactement au premier mais il a pour effet que nous devons tout transformer, repenser nos modes de diffusion car il n’est pas question de tout annuler. Notre recours : Internet. Notre frustration : l’absence de contact physique et la mise à distance de beaucoup d’artistes et de partenaires qui étaient supposés venir. Quelques un-e-s seront là néanmoins en résidence pour mener des ateliers à distance et contribuer à l’énergie collective. 

C’est donc en fin de l’année 2020, année pour le moins étrange, appelant à tout reconfigurer, que les Rencontres Monde-s Multiple-s viennent succéder aux Rencontres Bandits-Mages, festival de création vidéo né en 1991. Reconfigurer, repenser, réinitialiser ne sont pas des moyens d’effacement mais des façons de porter un nouveau regard sur le passé pour imaginer et façonner un avenir. Travailler les archives, les morceaux qui traînent, les fragments disparates, les savoirs enfouis ou camouflés, pour imaginer son futur. Penser aussi avec la maladie, les blessures, les traumas en les considérant non pas comme des brisures à colmater mais comme un passage, une transformation avec laquelle il faut savoir construire. Voir et entendre un Monde Multiple ou des Mondes Multiples, c’est entrer dans un vortex fait de complexités que l’on a envie de décortiquer et avec lesquelles on veut irrésistiblement jouer, en apprenti-e-s sorcier-e-s ou apprenti-e-s scientifiques, en artistes en train de modeler un monde rêvé, une extension, un prolongement d’un héritage foisonnant de diverses trouvailles qui se sont croisées mille et une fois, sans forcément bien se rencontrer.

Ce sont des Rencontres multi-médias et multi-joueurs. Fabrique d’images et de corps. Et pour cette fois à 99% en ligne. Le 1% restant, vous l’aurez compris, est la métaphore des corps physiques qui sont au travail, qui seront malgré les gestes barrières dans l’espace commun de la création en commun. Aussi les pourcentages pourraient-ils s’inverser dans l’envers du décor.

Ces Rencontres s’appuient sur le travail des artistes en résidence, elles aussi menées à distance, à travers toute l’Europe grâce au programme EMAP (European Media Art Plateform).

Les Rencontres multi-joueurs-euses situées sur la toute nouvelle multi-plaforme web du même nom, officient des lancements et des croisements :

Pour reprendre une expression courante de la toile : Stay Tuned ! Nous serons connecté-e-s pour vous, vers vous et avec vous.

S’inspirant du livre d’Elsa Dorlin, Se défendre. Une philosophie de la violence, il s’agit ici de visibiliser les processus de création d’outils militants et de défense par les personnes concernées et de célébrer leur diversité.  Depuis notre vision universaliste, nous avons tendance à croire qu’il y a de bonnes et de mauvaise manière de se défendre. Il est pourtant urgent de comprendre que nos manières de nous défendre sont à la fois situées, spécifique et toujours en développement. On attend de nos cris qu’ils soient polis, compréhensibles ou adéquats, mais nos cris partent de nos chairs. Se défendre (face aux crises écologiques, économiques, politiques que nous traversons) dans le contexte d’une épidémie comme celle que nous vivons est un fait inédit dans l’histoire. Toutefois, nous nous devons d’examiner comment, sur des enjeux toujours contemporains, d’autres époques et d’autres continents se sont défendus pour pouvoir vivre. 

Vendredi 13 novembre

WE MUST EAT OUR SUCKERS WITH THE WRAPPERS ON, 2000, Robyn Orlin, 11min

Avant de devenir un véritable succès dépassant ses propres frontières, « We must eat our suckers with the wrappers on… » (ou traduit en français, « Nous devons manger nos sucettes avec l’emballage… ») est une pièce au départ conçue pour le public sud-africain. C’est une pièce militante où l’enjeu premier est d’apprendre aux citoyens à utiliser un préservatif comme protection pendant un rapport sexuel. « We must eat… » a été élaborée de telle sorte qu’elle puisse être montrée dans tous les lieux de représentations. Le ton employé dans cette pièce souligne la gravité du sujet traité – le sida – en utilisant un ton grinçant et humoristique empreint d’espoir.

Samedi 14 novembre

 ZÉRO PATIENCE, 1993, John Greyson, 95min

Sir Richard Francis Burton est toujours en vie et est devenu le taxidermiste du Musée d’histoire naturelle. Il veut capturer Patient Zero pour sa « galerie de la contagion » : ce dénommé Zero serait le premier porteur du sida à avoir amené la maladie en Amérique du Nord. Le fantôme de Zero, décédé, erre dans la ville sans pouvoir entrer en contact avec sa mère ou ses amis, y compris Georges qui souffre d’un début de cécité à cause de la maladie ou du traitement médical. Au fil de ses recherches et de sa rencontre avec Zero, qu’il est le seul à voir, Burton remet en cause sa thèse du « patient zéro » et en tombe amoureux.

Réalisée en 1993, alors que l’épidémie de Sida est à son plus haut niveau, cette tragi-comédie militante queer aborde le sujet de la maladie en atteignant un équilibre rare entre drame et loufoquerie. Cette comédie musicale à petit budget s’appuie sur un scénario totalement délirant dans lequel il faut se laisser embarquer avec générosité. Déconstruction du mythe du « patient zéro », qui voudrait qu’un steward québécois à la vie sexuelle débridée ait été à l’origine de la propagation du virus en Amérique du Nord, ce film sans concession règle aussi ses comptes avec les pouvoirs publics, le Big Pharma et les médias voyeuristes, tous accusés de jouer un rôle néfaste dans la lutte contre le VIH-Sida et pour l’amélioration des conditions de vie des patients.

Dimanche 15 novembre

LES PROSTITUÉES DE LYON PARLENT, 1975, Carole Roussopoulos, 46 min

Au printemps 1975, quelque deux cents femmes prostituées occupent l’église Saint-Nizier à Lyon. Rieuses ou craintives face à la caméra de Carole Roussopoulos, ou dissimulées maladroitement, elles témoignent en tant que « femmes et mères » pour exiger que cesse le harcèlement policier, fiscal et social dont elles sont victimes. À l’extérieur de l’église, des moniteurs vidéo retransmettent les débats pour les passants, des hommes pour la plupart.

 

Loin des considérations financières et marketing, le label palois A Tant Rêver Du Roi incarne, depuis plus de 15 ans, la créativité d’une scène rock qui engrange beaucoup plus de kilomètres que de billets de banque. Consciente de sa marginalité, il ne cesse de la souligner en sortant des disques salvateurs d’artistes français et internationaux tout en démontrant qu’une autre voie est possible. Même loin de la capitale.

Au programme, 4 groupes de l’écurie ATRDR :

Astaffort Mods – Electro Post Punk – Astaffort
http://atrdr.net/artiste/astaffort-mods/

Nés de la fusion d’un pruneau et d’une centrale nucléaire du 47, ces mecs du 47 sont de gros bourrus. Pas les derniers pour râler. Sur tout. Tout le temps. Leur disque est noir. Comme une prune qui aurait trop séché. L’accent est à couper au canif. Un Cabrel acariâtre. Mille fois plus vénère que l’original. Hardcore. Ils sont la réponse pastorale aux diatribes cockney du cool duo de Notthingam, Sleaford Mods. Sauf que l’on comprend tout. Et que les gars ont sacrément bossé les textes. Car si on gratte un peu sous le vernis léger de la bouffonnerie, apparaissent des considérations beaucoup plus profondes sur le difficile rapport ville/campagne. Démarré comme une blague, le projet atteint des dimensions sociologiques inopinées.

MNEMOTECHNIC – Noise Rock – Brest / Rennes
http://atrdr.net/artiste/mnemotechnic/

Pour beaucoup, le math rock a connu son âge d’or dans les années 90 et s’est perdu ensuite dans les labyrinthes trop complexes qu’il avait érigé en paradigme du futur de la musique à guitares. Mnemotechnic fait un peu le chemin inverse. Réunis par leur passion pour la distorsion et l’énergie spontanée de At The Drive In, Refused ou Nirvana, les Brestois – formés en 2009 –s’appuient sur une science avérée du travail rythmique qui privilégie l’impact physique et hypnotique sur la démonstration technique. Mnemotechnic excelle également dans son approche mélodique qui, en draguant aux fonds de flots agités des éléments noise rock, kraut et indus, aboutit à d’impressionnants climaxs. C’est en cela que le groupe français s’invente une modernité, tantôt théâtrale, tantôt volontairement bancale qui marche sur les traces de glorieux aînés (31 Knots, The Jesus Lizard, Health…).

BISON BISOU – Indie Rock – Lille-Roubaix-Dunkerque
http://atrdr.net/artiste/bison-bisou/

Après Bodysick, un premier album dignement salué (Top 2017 chez Mowno, Prix Longueur d’Ondes et coup de coeur Tsugi au Crossroads Festival, Top de la Ferarock, papier dans New Noise…) et près de 150 dates, Bison Bisou revient avec « Pain & Pleasure », son nouvel opus. Puisant toujours plus dans leurs racines indie rock et noise, jouant des sons comme un enfant et ses rasoirs, les cinq nordistes ont préparé ce deuxième acte comme chacun de leur concert : entre instants d’excès et lâcher-prise foutraque; tendresse et désinvolture.
Touchant aux thèmes de l’addiction et de la famille, du virtuel et de l’ivresse, ces nouvelles chansons sont un pèlerinage acide dans les lieux qu’on occupe alors que la vie part en vrille. Fort de sa réputation live, Bison Bisou est de retour, uni comme un seul Homme – un groupe en somme – accro à la sueur.

Grauss Boutique – Rock – Tours
http://atrdr.net/artiste/grauss-boutique/

Il y a 2 possibilités, soit vous ne connaissez pas Grauss Boutique soit vous les avez déjà vu et dans ce cas, vous avez très envie de les revoir.
Ce trio instrumental power-math-noise joyeuse s’apprête seulement à sortir son premier album mais est déjà une valeur sûre de la scène… ou pour être plus précis du sol ! Si guitare, basse et batterie ne s’en sortent pas toujours indemnes, les rythmes sont lourds, les cordes puissantes, ajoutez à cela la précision qui confère au style et c’est sûr vous allez rentrer dans la ronde et faire la farandole.
Les présentations pour finir, Régis à la guitare, JB à la basse et Stéphane a la batterie, respectivement membre du Quatuor Oban, d’Ultra Panda et d’EZ3kiel… entre autres !

« Le filibuster est une stratégie au sein du Sénat des États-Unis qui permet à un.e membre du parti d’opposition de bloquer le passage d’une loi. En parlant jusqu’à la fin d’une séance, le.a sénateur.rice force la reprogrammation du vote à une date ultérieure.

Pour jouer le filibuster que j’ai écrit, je m’impose les mêmes contraintes physiques, verbales, et diététiques qu’un sénateur filibustant. Ce filibuster, un monologue de huit heures, traite d’une multiplicité d’interactions entre corps et politique – les états-nations, des entités commerciales, et des idéologies qui manipulent le corps afin de discipliner, exploiter, ou distraire. Contrairement à un sénateur qui fait filibuster contre une loi en particulier, je parle depuis le réseau d’oppositions et d’affinités qui constitue l’acte de se définir et se positionner dans ce terrain complexe de puissances d’agir. Le public, qui fait ce même travail quand il consulte les infos, va chez le médecin, ou enfreint la loi, pourrait s’y voir en reflet. »

Premier film de John Carpenter sorti en 1974, Dark Star est une véritable curiosité SF, véhicule désuet de tout le cinéma à venir du réalisateur. Empli d’un psychédélisme parodique assumé, Dark Star rend hommage avec dérision à de grandes œuvres du genre (2001 : L’Odyssée de l’espace) tout en annonçant les succès à venir (Star Wars, Alien). Ce huit clos venu d’ailleurs, planant à plusieurs millions d’années lumières de nous, est à découvrir sur un nouvel air avec cette création ciné-concert déjantée ! Une aventure poussée dans les confins de ses possibles grâce au remaniement musical de sa bande-son par l’immanquable duo familial pop-noise-de-bric-et-de-broc : Ropoporose.
[Co-production : Clair Obscur / Festival Travelling, Le Jardin Moderne,…]

Formé en 2012, Ropoporose est un duo musical composé de Pauline et Romain, frère et sœur à la vie comme à la scène, originaires de Vendôme. Le groupe a sorti deux albums, « Elephant Love » en 2015 et « Kernel, Foreign Moons » en 2017, tous deux salués par la critique, ainsi que plusieurs EPs. Le duo se retrouve également dans d’autres formations : Braziliers, trio ayant sorti son premier album en 2018, ainsi que Namdose, projet formé en association avec le groupe bruxellois BRNS, dont un premier album est sorti en 2019.

Histoires d’âges et d’étages

Deux mois de résidence de territoire pour créer… une décrémaillère !
Dans le cadre du NPRU concernant les quartiers nord de Bourges, La Fulgurante Cie et Antre Peaux s’associent pour intervenir sur les thématiques de mémoire, de souvenirs et de projections auprès des anciens locataires des tours du Grand Meaulnes, tours emblématiques du quartier du Moulon. Plusieurs interventions sont prévues entre le 24 août et le 24 octobre en pied d’immeuble, et in situ dans la tour de l’Aventure.
Gardez l’oeil ouvert !

Semaine du 24 au 28 août – De 10h à 17h
Devant le local C’est Possible Autrement, 58 rue Félix Chédin.
Capter les regards, les histoires liées au quartier pour mieux en saisir son évolution. Le protocole d’immersion imaginé s’appuie sur la rencontre avec les résidents du territoire. Ils et elles seront les passeurs auprès de la compagnie, lui permettant de s’imprégner de ce qui fait la particularité du quartier. En réponse à ce don, la compagnie en discussion avec les groupes, orientera les outils artistiques à déployer lors d’ateliers-pratiques (sonores, plastiques, visuels, photographiques, cartographiques, corporelles), selon les thématiques relevées (la trace, le parcours, les projections, etc.).

Artiste associées Emmetrop de septembre 2019 à décembre 2020
En partenariat avec Ciclic – Dispositif de soutiens aux auteurs associés
http://anne.kawala.free.fr/
https://poesiecritique.tumblr.com/

Les paysages de Cristal Black est un ensemble de pièces performées proposées par Anne Kawala depuis 2016. Chacun des paysages traversent des questions communes à la programmation d’Emmetrop et à l’autrice. Care, anthropologie, habiter, apprentissage, milieu, tisser, désirs, assembler, pratiques. Cette saga met en scène les aventures de Cristal Black et de ses ami.es qui rejoignent la forêt de la vieille origine depuis l’une des multiples villes qui interconnectées entre elles forment LA ville.

VON PARIAHS – POST ROCK – NANTES
https://soundcloud.com/von-pariahs

Mû par une forme de frustration et nourri à l’ennui des villes de provinces conservatrices, la rage de Von Pariahs s’échappe dans sa musique… Après un premier album entre pop fiévreuse biberonnée au rock anglais (des Buzzcocks à Bauhaus) et refrains que le kop d’Anfield pourrait détourner sans rougir, le ton se fait plus sec dans le deuxième. Fait “à la maison” à la sueur du front, cafetière vide et murs en béton, le groupe multiplie les clins d’œil au rock américain plus viril tout en lorgnant vers le côté débraillé des Happy Mondays et MBV pour le mur du son.

Pour “Radiodurans”, leur 3ème album, les six gars ont pris leur temps, mûrit leurs envies, transformé leur rage en élément constructif comme à leurs débuts. Réalisé par Eric Pasquereau, le chanteur/guitariste de Papier Tigre et de La Colonie de Vacances, entre autres, les nombreux morceaux déjà composés sont étirés, coupés, tordus et finalement transfigurés par cette collaboration qui s’étale sur près de deux ans. Et le résultat est là, car dès les premières secondes, on sent cette énergie décuplée, cette envie d’en découdre à tout prix. Ces mélodies naïves et cette dissonance étrange c’est de la pop, peut-être, mais alors sérieusement amochée. Quelques morceaux plus loin, l’atmosphère sombre, hachée, de «Suffocate» – leur premier single – doit quant à elle sûrement autant à la musique répétitive de Glenn Branca qu’à Suuns ou Nirvana. Dans la douceur atmosphérique de “The West” et la rancœur retenue de “Envious Eyes” il y a comme une plénitude, tout se complète sans efforts, sans contraintes. Dans “Nothing Something” et “No Legs”, le groove nous porte jusqu’aux refrains accrocheurs qui nous rappellent les meilleurs tubes du groupe, tout simplement. À l’aube de leur premier album le dessinateur Luz disait : “Ian Curtis n’est pas mort, il se bourre la gueule à Nantes avec le plus prometteur des jeunes groupes français les Von Pariahs”. Aujourd’hui on peut le dire : il se bourre la gueule avec l’un des meilleurs groupes tout court.

MANGE FERRAILLE – ROCK MINIMAL NOISE – TOURS 
https://mangeferraille.bandcamp.com/community

La rencontre d’un batteur issu du Jazz Libre, d’un guitariste poussant les limites de son instrument avec son projet So’lo’lo et d’un bassiste ayant éprouvé durant 15 ans les scènes de la Noïse avec Fordamage ne pouvait pas délivrer un groupe de musique ambiante. Mange Ferraille est un bouillonnement : d’idées, de directions, de tons, de ruptures. Le trio expérimente, déforme la vision à la fois que l’on peut avoir d’une musique jazz non écrite et d’un rock qui se calque trop aux partitions oubliant la fureur. Les morceaux sont longs sans jamais en devenir répétitifs si ce n’est par choix. L’envie de ramener les essences tribales tout en restant minimaliste : Mange Ferraille est un groupe exigeant qui ne vous caressera pas dans le sens du poil des oreilles. Il faudra laisser monter la transe, accepter la retenue, la montée de la frustration avant la délivrance. Ça crisse, ça bastonne, la guitare devient parfois stridente, les cymbales explosent, un orgue débarque de nulle part, notre ouïe est perdue mais se laisse aller.

 

Atelier danse hip-hop en lien avec Vertikal
En partenariat avec la Maison de la Culture de Bourges
Intervenant : Rémi Autechaud – Cie Käfig – Mourad Merzouki
https://ccncreteil.com/cie-kafig

 

Ce temps de pratique avec un interprète de la compagnie permettra aux participants de découvrir et d’approfondir différentes techniques de la danse hip-hop, à travers l’apprentissage de courtes chorégraphies tirées du spectacle « Vertikal ».

Rémi Autechaud est un danseur polyvalent, aussi bien en danse debout qu’au sol. Il est réputé pour sa gestuelle en popping et waving. Il débute son expérience en 2001 avec les Gremlins Crew. De 2003 à 2005, il travaille avec la compagnie Agogo pour des spectacles musicaux destinés au jeune public. En 2005 il intègre la compagnie Käfig pour la création de Terrain Vague. Depuis, il danse dans de nombreuses pièces de Mourad Merzouki : Récital en reprise de rôle, puis les créations Tricôté (2008), Boxe Boxe (2010), Yo Gee Ti (2013), Pixel (2014), Cartes Blanches (2016) et Vertikal (2018). Il danse également pour la compagnie S’Poart.

PROGRAMMATION :

VENDREDI 9 OCTOBRE

• TRANSPALETTE
15H > 19H — OUVERTURE DE L’EXPOSITION
Even the rocks reach out to kiss you

• HOULOCÈNE
15H > 19H — INSTALLATION PERFORMATIVE & PARTICIPATIVE
Against witch/washing – sur une proposition d’Aniara Rodado
www.aniara-rodado.net

Sur inscriptions : marion.chevalier@antrepeaux.net

• TRANSPALETTE
19H — POT OFFERT
PERFORMANCE CHANTÉE de Balthazar Heisch

• NADIR
20H — PERFORMANCE – première de création
UNBORN0X9 par Future Baby Production, collectif initié par Shu Lea Cheang et Ewen Chardronnet
Une performance sur le futur cyborg de la parentalité. Une partition émotionnelle audio-visuelle et ultrasonore.

• HAÏDOUC
21H — CONCERT
QANM – Drone, noise, ambient.

• NADIR
21H — PRÉSENTATION DU PROJET

UNBORN0X9 par Future Baby Production, collectif initié par Shu Lea Cheang et Ewen Chardronnet
http://unborn0x9.labomedia.org

SAMEDI 10 OCTOBRE

• HOULOCÈNE
15H > 17H — INSTALLATION PERFORMATIVE
Against witch/washing – sur une proposition d’Aniara Rodado

• TRANSPALETTE
14H  — RITUEL COLLECTIF proposé par Pistil Paeonia
sur inscription : marion.chevalier@antrepeaux.net

• NADIR
17H > 21H30 — PRESENTATION DE PROJETS :

• Présentation d’UrsuLaB, le bioLab du Transpalette, centre d’art

• L’Effondrement des Alpes / Les Ambassadrices – Stéphane Sauzedde – École Supérieure d’Art Annecy Alpes – www.esaaa.fr

• Première résidence UrsulaB de recherche et création  – Anouk Daguin – Coproduction UrsuLaB, Biofriction et LadHyX – www.ladhyx.polytechnique.fr / www.biofriction.org

• Présentation et projection du film – Ecosex, a User’s Manual – Isabelle Carlier

DIMANCHE 11 OCTOBRE

• HOULOCÈNE
15H > 19H — INSTALLATION PERFORMATIVE & PARTICIPATIVE
Against witch/washing – sur une proposition d’Aniara Rodado
www.aniara-rodado.net

• TRANSPALETTE
15H > 19H — EXPOSITION
Even the rocks reach out to kiss you

Lors d’une discussion avec Suzanne Husky, Starhawk – sorcière écoféministe – décrit la version idéalisée d’un temple dédié à la Déesse : « Si je devais construire un temple de déesse maintenant, il serait rond et ovale, avec beaucoup de fenêtres sur l’extérieur. Il serait entouré de jardins magnifiques avec des arbres, des plantes médicinales et des plantes à fleurs, conçues pour fleurir toute l’année, de telle sorte que les insectes bénéfiques et pollinisateurs aient de quoi se nourrir en permanence. » Le transpalette est ici envisagé comme une version possible du temple écoféministe. Un temple métaphorique aux formes douces et courbes, aux couleurs chamarrées, qui vient se lover à l’intérieur d’un white cube, d’une architecture orthonormée. À la pyramide nous préférons le cercle. Aux lignes franches et aux arêtes tranchantes, l’exposition invite à l’expérimentation d’une métaphore organique, spongieuse et poétique, celle d’un espace réfléchi d’une manière écoféministe. Un espace bienveillant et inclusif invitant à une (re)connection avec la joie et la puissance. Even the rocks reach out to kiss you devient le lieu d’un rassemblement d’engagements, d’imaginaires, de luttes, de formes pour faire exister ce temple. Elle réunit les oeuvres d’artistes issu.e.s de cultures et de générations différentes. Par la performance, la peinture, la poésie, la sculpture, la vidéo ou le tissage, ielles alimentent une définition plurielle et complexe d’un mouvement nourri des urgences du monde contemporain.

Texte – Julie Crenn
Illustration – Lorene Abfayer

Descriptif complet de l’exposition. 

 

Carte Blanche
Florian Satche (Tricollectif) + Paul Cretin-Sombardier (Collectif Protocole)

En partenariat avec le Palais Jacques Cœur
Dans le cadre de “Monuments en mouvement”, programme de danse et de cirque du Centre des monuments nationaux

Accompagné par Antre Peaux depuis 2010 avec La Rencontre de l’Invendu de l’Invendable et du pas encore Vendu du Collectif FAAAC, le Collectif Protocole avec Monument, Ceci n’est pas un Urinoir et enfin La Réconciliation la saison passée avec le Collectif Martine à la Plage, Johan Swartvagher tisse des liens artistiques avec notre structure.
Pour fêter les 10 ans de nos échanges, cette saison nous avons inventé conjointement une carte blanche en partenariat avec les Monuments Nationaux et le Palais Jacques Cœur.
Dans ce cadre nous vous proposons de venir découvrir un travail sur mesure pour le palais avec le percussionniste Florian Satche (Tricollectif) et le jongleur, performeur Paul Cretin-Sombardier (Collectif Protocole et Muchmuche Compagny).
Nul ne sait ce qui sortira de cette rencontre unique et improbable entre ces deux artistes réunis exclusivement pour cette soirée !

Emilie Pouzet & Johan Swartvagher

STUFFED FOXES
Le Palais d’Auron jeudi 17 septembre de 21h30 à 21h55
(psyché rock – Shoegaze)

L’alchimie qui réunit quelques individus sous la bannière d’un groupe de rock reste impalpable et un peu magique. Loin des calculs et des recettes pré-mâchées, l’apparition (on pourrait presque parler de surgissement) d’une formation comme Stuffed Foxes impressionne et rassure sur la vivacité d’une certaine vision de l’underground.

Les six vingtenaires seulement guidés par la lumière de leur passion pour la musique et par une créativité bouillonnante se sont vite imposés sur la scène indépendante. Avec seulement un EP à leur actif, Stuffed Foxes  s’est fait une réputation sur scène où leur rock’n roll solaire et psychédélique prend des allures de transe collective.

De collectif, il en est férocement question sur ce nouveau disque qui donne à entendre une formation compacte et puissante. Réhaussés par un chant incantatoire, les morceaux évoluent entre déflagrations électriques et passages narratifs. Claviers, guitares (shoegaze, garage ou noise) et batteries métronomiques forment une architecture sonore massive. Mais c’est aussi dans ses nuances que ce disque brille. Capable de respirations émouvantes comme de montées épiques, il offre des intentions et climats variés et des influences parfaitement digérées.

« No Vacancy » sortira le 18 octobre. Il sera l’occasion de retrouver le groupe sur scène un peu partout et de les suivre les yeux fermés sur les routes sinueuses d’une musique personnelle à la vitalité plus que nécessaire

Pyjamarama (math pop – FR)

Avec ses courbes délicates, vives et profilées pour la vitesse et l’élégance, ce all-star band fend l’air avec vigueur et détermination. Quelque part entre la soucoupe volante et la Buick LeSabre de 59, entre Frank Lloyd Wright et Oscar Niemeyer, Pyjamarama propose une sorte de rock du futur du passé à base de guitare, de synthé, de voix aérodynamiques, de soli d’outre-espace, et de kick, pilier porteur de l’édifice.
https://www.facebook.com/pyjamaramapyjamarama/
https://pyjapyja.tumblr.com/?fbclid=IwAR0HAp1pO3TrpzXV2jW1KvbqSSpcYMTtXzD2oUGWMIz7228uBdARBTlZzk0

Déambulation poétique

https://www.lafulgurantecie.com

La Fulgurante Cie invite les habitant.e.s du quartier du Moulon, les spectateurs.rices curieux.euses, dans son univers artistique. Investir autrement l’espace public, jouer sur nos regards, nos perceptions pour découvrir autrement le quartier. Traverser par ces quelques semaines passées sur le territoire, la compagnie nous offre un bout de ses ressentis, de ses rencontres qui nourrissent la résidence de création “Histoires d’âges et d’étages”.

Fasciné par la poésie et les mythes anciens, Harris Gkekas éprouve la nécessité de les questionner à son tour en entreprenant cette  »pièce-monde » dans laquelle il fabrique sa propre mythologie, et le langage qui va avec. La simplicité du geste étant au cœur de la démarche, c’est par l’insistance même de son parti pris, que le tout s’illumine. Des petits prélèvements sur le quotidien tiennent lieu d’images qui très vite confinent au fabuleux. Chaque geste est un mot, une image, un fragment brut. Cette démarche nous rapproche du langage Pythique qui derrière l’apparence d’un détour, est le seul direct, comme une ligne, un mouvement sans contours qui ne cache ni n’indique mais fait signe.

Plus qu’une trame, ce que nous déplions est une toile au charme étrange. L’opération garde son mystère, et ranime ce qu’éprouverait le consultant des oracles en recevant une réponse énigmatique. Faire poème semble plus que jamais nécessaire face à une modernité frénétique. Le poème demeure le lieu encore possible d’un ralentissement, d’une insurrection contre le temps.

Dans Heavy Motors,
trois personnes innocentes,
une voiture presque réparée,
de la danse de télé,
un chat dans le moteur,
de l’acrobatie presque impressionnante,
beaucoup d’imagination,
du théâtre pas diplômé,
et un manque de distance avec la vie,
en toute sécurité et sans permis.
Heavy Motors ce serait une convention tuning version fleurs et rubans de GRS avec seulement trois participants.

Heavy Motors ce serait une convention tuning version fleurs et rubans de GRS avec seulement trois participants.

Antre Peaux / Antenne Centre du Réseau Printemps vous invite à y participer.

Styles : rock/pop/métal/folk — electro — chanson/world — hip-hop/ragga/reggae

Le dépôt des candidatures se fait uniquement en ligne sur le site www.reseau-printemps.com
Renseignements sur le règlement des iNOUÏS sur le site www.reseau-printemps.com

Auditions régionales
Du mardi 7 janvier au samedi 6 février 2021 inclus
L’audition régionale Centre-Val de Loire se déroulera au Nadir le samedi 16 janvier 2021

Sélection Nationale
Du mardi 9 au vendredi 12 février et du lundi 10 au février 14 février 2020

Annonce de la sélection
Jeudi 25 février 2021


Festival Printemps de Bourges Crédit Mutuel 2021
Du 4 au 9 mai 2021

L’appel à candidatures pour l’accompagnement Usina-Son On Stage 2020-2021 est lancé !
 
Date limite des inscriptions : dimanche 11 septembre 2020.
3 groupes issus du département du Cher seront sélectionnés pour bénéficier d’un accompagnement à la scène.
Bulletins de candidatures & Infos : usinason@antrepeaux.net