Burning heads + Johnny Mafia + Cosse + Stuffed Foxes

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Prenez 4 groupes, qui ont tous déjà une histoire plus ou moins proche avec les différentes scènes de Bourges… Qui jouent régulièrement à guichets fermés… Prenez l’énergie qu’on leur connaît… Mélangez le tout et… Retrouvez-les sur la scène du Nadir pour cette soirée en coproduction avec 3C.

BURNING HEADS – Punk Rock – Orléans
Nés à Orléans dans les années 80, toujours actifs après presque 40 années de péripéties romanesques, les Burning Heads ont traversé lesépoques, contourné les modes et transcendé les styles – de leur héritage oi! et rock australien au punk hardcore en passant par l’electro, le dub et le reggae !
Ils sont devenus l’un des groupes les plus endurants, actifs et respectés du microcosme alternatif, tournée après tournée, album après album, signant aussi bien avec une major (Yelen, filiale de Sony) qu’avec des labels indépendants aussi emblématiques que PIAS, Epitaph ou Victory. Leur longue vie fut riches de rapports humains sincères et parfois complexes. Une vie qu’ils firent le choix de traverser dans le confort des larges fringues de skate et dans l’inconfort de l’intégrité assumée. Une vie assurément marquée au sceau du mantra sacré : Fun ! Passion ! Energie !

À voir :
https://www.youtube.com/watch?v=-0v-6PSEPOY

Johnny Mafia – Rock – Sens
Fondé en 2010 par quatre lycéens à Sens*, pas tellement un berceau historique du rock, Johnny Mafia s’est construit au fil du temps une implacable réputation de groupe de scène. Et en deux albums et près de 250 concerts, a su s’imposer en tête de liste d’une nouvelle scène française qui n’en finit plus de surprendre. 
Après un second album « Princes de l’amour » enregistré par Jim Diamond (The White Stripes) et largement plébiscité par la presse spécialisée, c’est vers la pointure locale Kris Banel, derrière les manettes de nombreux excellents disques punk rock français, que le groupe se tourne pour préparer la suite, enregistrée au studio Warmaudio à l’été 2020. 
Composé sur une période bien plus resserrée que leurs disques précédents, le bien nommé « Sentimental » y gagne en cohérence comme en intensité. Le groupe s’éloigne un peu du garage rock qui caractérisait leurs précédents disques, et laisse plus de place à des influences majeures de longue date, Pixies et Breeders en tête. Sous de puissants murs de guitares que l’on penserait tout droit sortis à la grande époque de MTV, le groupe empile des titres furieux aux refrains indélébiles, empreints d’une étonnante sensibilité pop qui donne tout son sens au titre de ce nouveau disque. Et s’essaie à quelques judicieux arrangements sans perdre de vue l’essentiel. 
« Sentimental » est l’un de ces disques dont on ressent à l’écoute que le groupe savait exactement où il voulait aller, et qu’il a su s’en donner les moyens. Un album d’indie rock spontané, décomplexé et particulièrement jouissif, un véritable classique instantané comme il n’en sort pas tous les jours en France.
Le label francilien Howlin’ Banana Records (Th Da Freak, Tapeworms, Hoorsees, Cathedrale, etc.) grand amateur de groupes à guitares et de mélodies pop, s’impose rapidement comme un « match » évident pour la sortie de ce nouveau disque le 21 mai 2021, en digital, vinyle et CD. 

À écouter :
www.johnnymafia.bandcamp.com 

We hate you please die – Garage Punk – France – Annulé suite au COVID
Après avoir défendu son premier album pendant plus de deux ans, We Hate You Please Die revient poser son regard sur sa réalité. Si l’explosion de colère et l’envie d’exister étaient l’amorce de tout ça, c’est un regard toujours furieux mais plus mélancolique qui emmène ce nouvel album : « Can’t Wait To Be Fine ». Pourtant, l’espoir est désormais là : les freaks et les opprimé.e.s ont pris les armes, certain.e.s préfèrent se battre plutôt que de prendre des photos de leurs tronches, les sans voix hurlent, l’heure est à la déconstruction. Cette émulsion sociale et sociétale se lie à la musique, une musique hybride qui s’affranchit du genre, groovant du punk à la pop, en passant par le garage et bien d’autres choses. Si le mélange peut paraître périlleux, celui-ci est venu naturellement, le groupe préférant les tripes et le non-consensus à la superficialité. Chaque moment de douceur se paye, les émotions sont désormais libres, de toute façon il n’y avait aucun contrat de base pour ces quatre personnes que rien ne prédestinait à la musique.

REMPLACÉ PAR 
Cosse – Post Noise – Paris
Cosse oscille entre post rock et noise. Harmonies tranchantes et magmas de larsens nous plongent dans un cumulonimbus opaque. Avec pour seul écho une voix décharnée qui, lorsqu’elle ne scande pas, murmure. Il y a chez Cosse une sensibilité et une fragilité frappante. Girl Band, Slint et Sonic Youth ne sont clairement pas loin. Ils font partie de ces groupes qui, si vous tendez bien l’oreille, ne vous laisseront pas indifférent. On les retrouve à partager les planches avec Lysistrata, Mothers ou encore Chiyoda Ku. Leur premier EP Nothing Belongs to Anything est paru le 12 Juin 2020 sur les labels À Tant Rêver du Roi et Grabuge Records.

À voir :
https://www.youtube.com/channel/UCxSWAR99xLO3H-HbEW95MDA

Stuffed Foxes – Rock Shoegaze – Tours 
Six vingtenaires de Tours – dont 3 guitaristes ! –, qui bercent dans le psyché/shoegaze et les attaques noisy étirées jusqu’à l’abandon. Abandon des postures et conventions. Abandon du corps quand l’émotion ne sait plus donner de la tête et que le pied quitte le fil de ces rythmes cabossés. Six amis d’enfance surtout, et un nom de code (“renards empaillés“) qui fleure le trip sous acide… De quoi expliquer sous-couches et multiples portes d’entrées. Les mélodies, aussi, qui se perdent dans les échos et renvoient dans les cordes (électrifiées). 1er EP Float In The Moonsick Club en 2018… Un 2e, No Vacancy, l’année suivante avec sa version vinyle. Et déjà une évidence : celle de la fulgurance, des trompe-l’œil et l’absence de peur face à l’instrumental. Il faut avouer que
si les paroles (anglophones) se font rares, c’est pour mieux mettre en valeur la musicalité, confirmée avec leur 1er LP Songs/Revolving. Un album produit, enregistré et mixé par Thomas Poli (Dominique A, Laetitia Shériff, Montgomery…) ; masterisé au studio Black Box par Peter Deimel (Shellac, Chokebore, H-Burns, …) ; puis sortant conjointement chez Yotanka (Puts Marie, BRNS, Ropoporose…) et Reverse Tapes (Mystère, T.F.T., Opac…). Il y a pire name droppping.

À voir :
https://www.youtube.com/watch?v=T6sujHTcMhI