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Program

Toute la soirée : Stand Fanzines
Fanzines, éditions à vendre, proposé par des étudiant.e.s de l’École Supérieure Nationale d’Arts de Bourges

De 17h à 18h30 : Conférence portant sur le mémoire de Jordan Roger intitulé “Les Aliens sont des Travelos “

“Jordan Roger est un artiste plasticien pluridisciplinaire résidant à Paris. Son travail s’intéresse, par des démarches plus ou moins autobiographiques, à des thématiques telles que la famille, la religion, le militantisme intersectionnel et la communauté Queer. 

En ayant fait ses recherches théoriques sur les représentations queer des dessins animés, Jordan y découvre que les seuls personnages, désignés comme masculins, à se travestir constamment en femmes sont des figures extraterrestres. Ces représentations aliens étant le fruit d’humour et de moqueries, leur seule caractéristique se trouve être le fait qu’ils soient des folles. Les Zinzins de l’espace, Lilo & Stitch, American Dad, Les Télétubbies, Les Supers Nanas, En Avant etc…sont des films et séries d’animation proposant exactement le même type de personnages queer, les déshumanisés. Malheureusement cette déshumanisation des LGBTQ+ n’est pas que leur seul fléau, certaines grosses maisons de productions de dessins animés préférant tourner la communauté des minorités sexuelles et de genre comme étant des êtres à haïr et à craindre au plus haut point. Les méchants Disney sont un exemple idéal de la diabolisation de la non-virilité.

Comment la communauté Queer des dessins animés est-elle déshumanisée et diabolisée ? 

Pendant un moment de présentation, Jordan Roger vous présentera ses analyses qui confirmera ce que les queer et les trans ont appris tout au long de leur vie : nous sommes des aliens.”

De 19h à 20h30 : Punkt
Carte blanche donnée au collectif Punkt, membres de la promotion des post-diplôme son

De 21h à 21h30 : Performance de Maison Erreur 404 
« Sororité de fraicheurs queer, basée à Poitiers. Performance, militantisme queer et LGBTQ+. »

De 21h45 à 22h15 : Julien Chamla
Nourri d’expériences de transe en environnement sonore, Bodies Can est un projet solo autour d’une batterie, une harpe basse électrique, des percussions massives, une envie de mettre les corps en mouvement et un besoin vital de lâcher le mental.

Rythmes répétitifs et ultra primitifs à fort volume, drones et masses sonores spectrales faites d’innombrables artefacts et illusions sonores, le rock primitif contemporain de Bodies Can fait vibrer nos organes de l’intérieur et redonne une existence vibrante à nos enveloppes corporelles contraintes et violentées par un pouvoir délétère depuis trop longtemps.

Bodies Can est une quête du geste brut émancipateur, un élan vers notre pulsation originelle, commune, libre et créatrice. Amour tambour est tambour, amour tambour est amour.

De 22h30 à 23h30 : Ambre Charpagne
Sensible à notre époque marquée par les répercussions humaines, Ambre Charpagne utilise le son comme zone d’expérimentation et de recherche. En fabriquant des « drones » composés à partir de sons issus du monde contemporain (métro, sous marins, machine de guerre ou de réanimation etc), ellecherche à transmettre et partager des affects qui se retrouvent aujourd’hui troublés par la dégradation de nos milieux de vie et de nos repères. Cela a pour conséquence d’altérer notre rapport aux êtres vivants et non-vivants qui nous entourent. Par la captation ou le prélèvement de sons sur Internet, ses drones ne reposent que sur une unique loop et ne laissent place à aucune respiration ni au silence. Elle utilise sa voix comme instrument pendant ses performances, une manière selon-elle d’inscrire son corps humain dans un espace numérique et électrique. La musique marque l’instant, une expérience, c’est un moment de transmission, de partage, d’empathie, une manière de créer à nouveau du commun dans une société de plus en plus « algorithmique » comme décrite par Eric Sadin. En interrogeant nos comportements collectifs, c’est une métaphore globale de la chute mais aussi de l’espoir qu’elle nous invite à ressentir, et peut être aller vers une nouvelle ère, une ère de symbiose comme celle imaginée par le professeur Glenn Albrecht : « l’ère du Symbiocène » ? « La chute signifie la ruine et la disparition ainsi que l’amour et l’abandon, la passion et la capitulation, le déclin et la catastrophe. Mais la chute ne signifie pas seulement se désagréger, il peut aussi signifier une nouvelle certitude de tomber en place »