Se défendre durant une épidémie

Programme

Vendredi 13 novembre - WE MUST EAT OUR SUCKERS WITH THE WRAPPERS ON
Samedi 14 novembre -  ZÉRO PATIENCE
Dimanche 15 novembreLES PROSTITUÉES DE LYON PARLENT

Information :

Les films seront visionnables à la date annoncée sur mondesmultiples.antrepeaux.net

PARTENAIRES

S’inspirant du livre d’Elsa Dorlin, Se défendre. Une philosophie de la violence, il s’agit ici de visibiliser les processus de création d’outils militants et de défense par les personnes concernées et de célébrer leur diversité.  Depuis notre vision universaliste, nous avons tendance à croire qu’il y a de bonnes et de mauvaise manière de se défendre. Il est pourtant urgent de comprendre que nos manières de nous défendre sont à la fois situées, spécifique et toujours en développement. On attend de nos cris qu’ils soient polis, compréhensibles ou adéquats, mais nos cris partent de nos chairs. Se défendre (face aux crises écologiques, économiques, politiques que nous traversons) dans le contexte d’une épidémie comme celle que nous vivons est un fait inédit dans l’histoire. Toutefois, nous nous devons d’examiner comment, sur des enjeux toujours contemporains, d’autres époques et d’autres continents se sont défendus pour pouvoir vivre. 

Vendredi 13 novembre

WE MUST EAT OUR SUCKERS WITH THE WRAPPERS ON, 2000, Robyn Orlin, 11min

Avant de devenir un véritable succès dépassant ses propres frontières, « We must eat our suckers with the wrappers on… » (ou traduit en français, « Nous devons manger nos sucettes avec l’emballage… ») est une pièce au départ conçue pour le public sud-africain. C’est une pièce militante où l’enjeu premier est d’apprendre aux citoyens à utiliser un préservatif comme protection pendant un rapport sexuel. « We must eat… » a été élaborée de telle sorte qu’elle puisse être montrée dans tous les lieux de représentations. Le ton employé dans cette pièce souligne la gravité du sujet traité – le sida – en utilisant un ton grinçant et humoristique empreint d’espoir.

Samedi 14 novembre

 ZÉRO PATIENCE, 1993, John Greyson, 95min

Sir Richard Francis Burton est toujours en vie et est devenu le taxidermiste du Musée d’histoire naturelle. Il veut capturer Patient Zero pour sa « galerie de la contagion » : ce dénommé Zero serait le premier porteur du sida à avoir amené la maladie en Amérique du Nord. Le fantôme de Zero, décédé, erre dans la ville sans pouvoir entrer en contact avec sa mère ou ses amis, y compris Georges qui souffre d’un début de cécité à cause de la maladie ou du traitement médical. Au fil de ses recherches et de sa rencontre avec Zero, qu’il est le seul à voir, Burton remet en cause sa thèse du « patient zéro » et en tombe amoureux.

Réalisée en 1993, alors que l’épidémie de Sida est à son plus haut niveau, cette tragi-comédie militante queer aborde le sujet de la maladie en atteignant un équilibre rare entre drame et loufoquerie. Cette comédie musicale à petit budget s’appuie sur un scénario totalement délirant dans lequel il faut se laisser embarquer avec générosité. Déconstruction du mythe du « patient zéro », qui voudrait qu’un steward québécois à la vie sexuelle débridée ait été à l’origine de la propagation du virus en Amérique du Nord, ce film sans concession règle aussi ses comptes avec les pouvoirs publics, le Big Pharma et les médias voyeuristes, tous accusés de jouer un rôle néfaste dans la lutte contre le VIH-Sida et pour l’amélioration des conditions de vie des patients.

Dimanche 15 novembre

LES PROSTITUÉES DE LYON PARLENT, 1975, Carole Roussopoulos, 46 min

Au printemps 1975, quelque deux cents femmes prostituées occupent l’église Saint-Nizier à Lyon. Rieuses ou craintives face à la caméra de Carole Roussopoulos, ou dissimulées maladroitement, elles témoignent en tant que « femmes et mères » pour exiger que cesse le harcèlement policier, fiscal et social dont elles sont victimes. À l’extérieur de l’église, des moniteurs vidéo retransmettent les débats pour les passants, des hommes pour la plupart.

 

Au sein des Rencontres :

ven. 13 novembredim. 6 décembre 2020

Rencontres Monde-s Multiple-s

Rencontres internationales multi-médias & multi-joueurs

C’est en fin de l’année 2020, année pour le moins étrange, appelant à tout reconfigurer, que les Rencontres Monde-s Multiple-s viennent succéder aux Rencontres Bandits-Mages, festival de création vidéo né en 1991. Le titre Monde-s Multiple-s est emprunté à Don Foresta, auteur du livre Mondes Multiples écrit en 1986-87 et publié en 1991 (année de création de Bandits-Mages) par BàS. Le livre développe ses théories sur la relation entre l’art et la science, l’art et les nouvelles technologies, le rôle de l’artiste comme chercheur. À moins d’un mois du [...]

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