Sister Iodine + Rien Virgule + Katya Shirshkova & Georgiy Kuznetsov & Stephane Joly

En mai, fais ce qu’il te plaît !
Puissance atmosphérique et noise, avec des synthés rock sous hypnose. Un cocktail de mi-saison à découvrir avec des nouveaux albums de deux formations françaises emblématiques et scéniques incroyables et un trio inédit électroacoustique ! Un concert d’une éclatante noirceur !

Sister Iodine – Noise rock – Paris
Franc-tireur et tête chercheuse de la scène noise française, le trio a développé une formule unique à la croisée des genres et des poisons, où à coup de guitares et de batterie lacérées, le groupe cherche comme une sorte de confusion terminale entre rock et chaos. 

Son dernier album » VENOM », unanimement célébré, est un disque d’une noirceur sauvage toujours plus acide et violent ou le groupe déploie dans une formule unique, fureur no-wave, bruits brut, électroniques abrasifs, et poison venu du black metal originel. Le groupe sort son nouvel album « HOLLOZONE » en mars 2023 sur le label Nashazphone.

Rien Virgule – Synth Rock Hypnotique – (Dordogne/Bordeaux)
Suite à la disparition de Jean-Marc, l’un de ses membres, personne n’aurait su dire si Rien Virgule allait continuer. Les principaux intéressés, AnneMathias et Manuel, non plus. Quelle réponse donner à une telle épreuve ?

Sur les contours du deuil, la vie s’écoule, et en rejouant de la musique à trois, une évidence s’imposait : c’était la même sève incandescente qui pulsait entre eux, celle qui irriguait les sillons de leurs deux précédents disques, celle qui fascinait le public à chacun de leur concert et en faisait des événements. Et avec elle, vint l’envie de se remettre à l’ouvrage et de se lancer dans un troisième disque.

Alors que l’album a pour titre un vers tiré d’un haïku (‘la consolation des violettes’), cette forme poétique à la brièveté radicale, il choisit à l’inverse de s’étirer, de s’affranchir des contraintes du simple vinyle et de pleinement déployer ses ailes pour atteindre une envergure inédite.

Quand le haïku peut se déclamer en un souffle, la musique de Rien Virgule en déchaîne une multitude, façonnée par les parcours de ses membres qui, à la manière de White Noise, ont longtemps louvoyé dans des pratiques expérimentales avant de livrer leur vision très personnelle de la pop.

On prend toute la mesure de l’ambition du groupe qui sur cette durée peut enfin mêler, grâce à une véritable science de la narration, des morceaux écrits où on jugerait apercevoir les volutes mélodiques d’un Robert Wyatt, à d’autres issus de séances totalement improvisées. Ces dernières étant découpées et recollées, à la manière de Tel Marcero pour les albums de Miles Davis, jusqu’à composer des fictions de laboratoire avec la bande magnétique.

Jean-Marc, avec son instrumentarium bricolé, aura légué sa part de chaos aux autres membres du groupe, qui continuent de faire résonner avec délicatesse un fatras de métal et de verre brisé comme autant d’étincelles de vie.

‘La consolation des violettes’ est un univers tissé de travellings au bord du gouffre, de poèmes tracés au fer à souder et habité d’un élan de liberté viscérale, vibrante et intimement bouleversante.

Katya Shirshkova (Russie) + Georgiy Kuznetsov (Russie) + Stephane Joly (France) – Électroacoustique expérimentale