CUT, DRAW AND WALK OFF THE LINE

Informations pratiques

VERNISSAGE 
Vendredi 20 octobre à 18h30
Petite restauration sur place

18h30 - Ouverture des portes
19h - Discours
19h30 - Verre de l'amitié
Sélection musicale d'Adrien Vermont 

HORAIRE DES VISITES
De 14h à 18h du mercredi au dimanche, hors jours fériés. 

Fermeture exceptionnelle les 24 et 31 décembre.

LES RENDEZ-VOUS :
Visites commentées à 15h30, les samedis 21 octobre, 4 novembre, 18 novembre, 2 décembre, 16 décembre et 6 janvier
Gratuit, sur inscription : transpalette@antrepeaux.net

Visites en famille à 15h30, les dimanches 29 octobre, 26 novembre, 17 décembre et 7 janvier
Gratuit, sur inscription : transpalette@antrepeaux.net

CONTACTS :

Mail : transpalette@antrepeaux.net
Instagram : https://www.instagram.com/transpalette_centredart/

PARTENAIRE

Une proposition de Julie Crenn

Adrien Vermont présente une première exposition d’ampleur de son travail artistique. Cut, draw and walk off the line réunit un ensemble d’œuvres anciennes et inédites qui manifestent une réflexion axée vers le trait, la ligne et la couleur. Le dessin est au centre d’une pratique qui allie une pensée de la reproductibilité des images et une philosophie politique énoncée via des figures animales. Avec humour et transgression, l’artiste vise à déconstruire des récits fondateurs.

 

« Les dauphins sont bien plus malins que toi. »

Stan – South Park (1997)

 

« Depuis une quinzaine d’années, Adrien Vermont travaille à la déconstruction, voire à la destruction des récits fondateurs en Occident. Ceux-ci structurent un système patriarcal, néocolonial, capitaliste, classiste, monothéiste qui génère des normes porteuses de valeurs violentes. Après avoir remis en question des vérités scientifiques, l’artiste s’emploie à infuser une pensée philosophique et socialement engagée au sein de ses peintures dont il faut se méfier des apparences. Les figures animales peuplent le projet au très long cours : Sollertia Animalis (2013 – in progress). Sollertia Animalis explose la pensée binaire qui, encore aujourd’hui, s’obstine à opposer nature et culture. L’artiste précise : “or la seconde ne peut exister sans la première. Elle en découle. Au-delà de la bête opposition, il faudrait chercher la complémentarité en toutes choses.” Les serpents, les dauphins, les escargots, les chenilles ou encore les chiens nous livrent des messages dont la furiosité est en prise avec les réalités de nos sociétés. Ils nous interpellent sans retenue et toujours avec le sourire quant aux violences policières, financières, éducatives, machistes, écologiques, racistes et tant d’autres. En anglais, en latin et parfois en français, ils s’adressent à nous sous la forme de textes inscrits à l’intérieur de bulles. Parce que l’artiste travaille la plasticité du langage, les mots ne sont pas toujours faciles à décrypter, il nous faut produire un effort pour accéder aux messages scandés : Sic parvis magna (“Comme les grands, les petits”) – Ce que l’un chante, l’autre ne l’entend que par son oreille – Fuck police, hang bankers, Burn politics, etc. Les messages renvoient à une critique de l’ensemble des systèmes de domination qui contraignent les existences de plus de 90% des êtres vivants. Adrien Vermont déploie une pensée picturale fondée sur la ligne et la couleur. La ligne est brutale, inspirée des dessins d’enfants, des cartoons et d’une histoire de l’art sélective. Des peintures pariétales à Cy Twombly, en passant par Bonnard, Tracey Emin et Matisse, il étudie les manières de poser la couleur, ses écritures, ses matières et ses valeurs. Les oeuvres véhiculent une réflexion critique portée envers une conception académique et élitiste de l’art dit contemporain. Pour cela il s’appuie sur sa propre culture : une culture populaire où South Park, Tex Avery et Disney sont des références majeures au même titre que Giotto, Louise Bourgeois ou Artemisia Gentileschi. Avec un esprit de célébration de ses références, Adrien Vermont injecte dans ses peintures les personnages, la sémantique familière, les modes d’écriture, les stratégies de lignes et les synergies de couleurs issues des dessins animés, des bandes dessinées et des mangas. L’artiste peint sur papier libre ou bien contrecollé sur toile, sur carton – il peint à même les murs, il sérigraphie les dessins réalisés sur tablette numérique. Ces mêmes dessins peuvent aussi être imprimés sur tee-shirts. Il déchire et recompose les oeuvres sur papier. Les gestes, les supports et les choix techniques (peinture acrylique, peinture à l’encaustique, stylet sur écran, sérigraphie, impression) participent d’une remise en cause de ce qui fait oeuvre : sa matérialité, sa valeur, ses modes de reproduction, son originalité, etc. C’est avec une liberté sans borne qu’Adrien Vermont bouscule un ensemble de lieux communs, de vérités héritées, de convictions nécessairement trompeuses, excluantes et aliénantes. C’est dans une perspective radicale et joyeuse que l’artiste fabrique, avec les figures animales, une farandole aussi drôle que politique. Les personnages aux allures folles et furieuses transmettent ainsi des notions philosophiques de manières insolentes et hilarantes. La joie et la rage sont conjuguées au profit d’une critique de nos contradictions, de nos névroses, de l’extrême violence, de l’absurdité et de l’invalidité des systèmes autoritaires qui sabrent nos libertés fondamentales. Les peintures manifestent un refus catégorique de toute forme d’autorité : en art comme dans la vie. Il s’agit alors de déconstruire le socle classique, excluant et assignant, en proposant des contrepieds. Ces derniers nous engagent à voir, à entendre et à comprendre les bribes d’une pensée plastique, politique et philosophique. Ainsi, les sources populaires participent d’un langage contemporain, un langage efficace et commun qui est encore largement dénigré, voire méprisé par les tenant.es des normes artistiques. L’artiste pense que “la profondeur d’une idée, d’une pensée complexe, peut-être contenue dans une forme simple (mais pas simpliste).” Par ce langage commun, Adrien Vermont tend à rendre accessible une réflexion millefeuille où s’articulent des engagements explicites, une pensée philosophique en peinture et le travail de la peinture elle-même. L’artiste invoque notre libre arbitre pour nous amener à douter et à renverser des vérités imposées. Je doute, donc je suis. Pour nous libérer par nous-mêmes des pouvoirs dévastateurs, des constructions et des schémas hérités qu’il nous faut ré-apprendre à désamorcer et à réécrire. »

Julie Crenn

À voir aussi

# Visite
dim. 7 janvier 2024
15:3017:00
Prix libre

Visite en Famille #4

de l'exposition Cut, Draw and walk off the line

Un lapin, un chat ou un cheval ? À travers les dessins d’Adrien Vermont, découvre des animaux aux allures étranges. Mais qui sont-ils ? C’est le moment de te munir de tes yeux et de ta réflexion afin de nous aider à les identifier. Les médiatrices du Transpalette proposent une visite interactive à travers l'exposition Cut, draw and walk off the line, pour les petits et les grands avec leurs accompagnant.es. Suivi d’un goûter.

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mer. 3 janvier 2024
15:3017:00
Gratuit, sur inscription

Personnages aux mille facettes

Initiation à la bande dessinée

À travers l’exposition Cut, draw and walk off the line, Adrien Vermont élabore des créatures ancrées dans l’univers du cartoon et de la bande dessinée. Figures animales à plusieurs facettes, leurs paroles sont inscrites dans des bulles.  Lors de l’atelier, la médiatrice vous propose une initiation à la création de personnages de bande dessinée. Sous forme de jeux, pour les petits et les grands, observez vos protagonistes apparaître progressivement.

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