Découvrez la captation de Claude Alma qui était en résidence au Nadir en janvier dernier.
Guitare. Le son est clair, ample, atmosphérique, spatialisé par l’effet doppler « naturel » de la cabine Leslie et de discrets traitements sonores en temps réel. Un téléphone retentit et interrompt cette parenthèse harmonique : c’est la mort qui s’invite au bout du fil, elle se retrouve très vite à l’intérieur même du téléphone. Comment s’en débarrasser ? On assiste alors à une électrification progressive du son. Les feedbacks surgissent au gré d’une chorégraphie jouant de l’espace résonnant, les machines prennent bientôt une place prépondérante dans le paysage alors que se dessine ce qui pourrait s’apparenter à une lutte contre les éléments. Le calme reviendra-t-il après la tempête ? Au-delà du fait de questionner notre dépendance au smartphone ainsi que notre rapport à la mort, Claude Alma se lance dans une quête quasi-mystique de ce qu’il nomme « l’essence harmonique », sur les pas d’un Charlemagne Palestine, voyageant à travers l’espace-temps du son, entre Jim O’Rourke et Sunn O.