Hacker et repenser l’exil (et ses mémoires)

Informations pratiques

Repas en vente sur place.

 

Une personne en exil s’est généralement retrouvée éloignée de son pays d’origine, du lieu où elle a vécu et grandi. Un lieu où elle ne peut généralement pas rentrer, pour diverses raisons (dépossession, massacre, répression d’un peuple, d’une minorité ; guerre civile…). Venez découvrir comment les réalisateur·trices se sont saisi·es de cette thématique grâce à Olivier Hadouchi, chercheur et programmateur indépendant (cinéma & art vidéo).

Olivier Hadouchi dédie ce cycle à Adolfo Kaminsky (1925-2023)

Programme 

Vendredi 3 mars

Première séance – 19h
Haïdouc

Bruxelles – Transit de Samy Szlingerbaum (1h15), 1979, Belgique
Sous une forme poétique et mélancolique, le film raconte les déambulations, l’exil et l’installation des parents du cinéaste à Bruxelles, près de la gare du Midi. Le couple a quitté son pays d’origine : une Pologne ravagée par les persécutions antisémites et l’occupation nazie, et il tente d’entamer une nouvelle vie malgré les difficultés.

Deuxième séance – 21h30
Haïdouc

En présence de Bachir Ben Barka.

Gaza or yet Untitled, May Kassem (0h03), 1995, Liban
“1994, en pensant à Gaza, la libération de la terre, un laps de joie momentané, suivi du retour du sentiment de perte, à la recherche de la ‘terre promise’ ici et ailleurs, et encore plus loin” May Kassem

Hors/Diego Garcia, Mounir Allaoui (0h06), 2006, Réunion/Union des Comores
À la veille des élections présidentielles aux Comores et dans Hors/Diego Garcia, se confrontent les récits médiatisés des réfugié·es politiques des îles Chagos à l’île Maurice et celui d’une conteuse comorienne.

Face au silence, Mounir Fatmi (0h11), 2002-2014, France
Le 29 octobre 1965, l’opposant au régime marocain Mehdi Ben Barka est enlevé à Paris devant la brasserie Lipp et ne sera jamais retrouvé. 

Lettre d’un temps d’exil, Borhane Alaouié (0h52), 1988, Liban
Abdallah, Karim, Rizkallah et Nessim ne se connaissent pas, mais partagent un point commun : leur situation d’exil en Europe suite à la guerre civile libanaise. 

Samedi 4 mars

Première séance – 14h
Haïdouc

En présence de Cyril Caine, Amal Kateb et Chafik Allal.

Les préjugés, Anita Volker et Cyril Caine (0h04), 2022, France
Des personnes atteintes de malformation du visage s’expriment dans un groupe de parole pour raconter, à travers une histoire imaginaire, l’origine de leur malformation.

Ghorba Légende, Amal Kateb (0h27), 2007, France
Youssef et Zamiich, arrivé·es clandestinement par la mer, vivent dans une petite chambre d’hôtel à Barbès. Ensemble, iels partagent leurs rêves et leurs désillusions.

Bateau-ivre, Chafik Allal et Claudio Capanna (1h04), 2012, Belgique
Un groupe d’élèves, majoritairement d’origine africaine, part en excursion avec leur professeur sur le canal belge Bruxelles-Charleroi. Ce jour-là, Ielles vont discuter de leur dernière lecture, le roman : Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad.

17h – Pause goûter offert

Deuxième séance – 17h30 
Haïdouc

En présence d’Ismaël et de Saber Zammouri.

Fragment d’un film en cours d’Ismaël entre la Syrie et le Liban.
Fragments d’un film en cours de Saber Zammouri entre la Tunisie et la France.

Découvrez des films en cours, l’occasion d’en savoir plus sur le montage d’un film.

Performance et sortie de résidence – 19h30
Houlocène

Kissmogony, Vanasay Khamphommala (compagnie Lapsus Chevelü) (1h00)
Qui embrasse qui ? Où ? Quand ?  Comment ? Tendres, froids, violents, consentis, volés, amicaux, baveux, familiers, sexuels, sociables, matinaux, distraits, fougueux, étranges, convenus, maladroits, chastes, transgressifs, les baisers apparaissent dans une étourdissante diversité de formes et d’intentions, selon les contextes historiques, géographiques, politiques, sociaux, culturels, selon les protagonistes aussi, bien sûr. Kissmogony revendique tout à fait l’héritage militant du kiss-in.

Troisième séance – 21h
Haïdouc

En présence d’Amal Kateb et d’Erika Etangsalé.

La parade de Taos, Nazim Djemaï (0h19), 2009, France
Taos et son amant ont l’habitude de se retrouver dans le jardin zoologique d’Alger malgré les regards hostiles des autres promeneurs. Un jour, alors qu’elle l’attend, tout ne se passe pas comme prévu.

Fuego Eterno, Cynthia Sabat (0h27), 2012, Argentine
Juana Sapire retourne à Buenos Aires, ville qu’elle a quittée lors de son exil en 1976, pour témoigner dans un procès sur la disparition de son mari, le cinéaste militant et révolutionnaire Raymundo Gleyzer. 

Lèv la tèt dann fènwar – Quand la nuit se soulève, Erika Etangsalé (0h51), 2021, France
Dans les années 1960, le Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer (Bumidom) contraint Jean-René à quitter la Réunion pour venir travailler à Mâcon. Il raconte son histoire à sa fille, Erika Etangsalé.

Olivier Hadouchi est chercheur et programmateur indépendant (cinéma & art vidéo). Il a conçu des cycles pour des festivals de cinéma (Amiens, CorsicaDoc), des musées hexagonaux et internationaux (BAL, Jeu de Paume/Paris, Reina Sofía/Madrid, Fondation Gulbenkian/Lisbonne) et des universités (Columbia/New York, Brown/Providence). Il intervient régulièrement dans des table-rondes, des festivals et des centres d’art. Il a également publié des textes dans des revues (CinémAction, Third Text) ou dans des ouvrages personnels ou collectifs.

À voir aussi

sam. 4 mars 2023
19:30
5€

Kissmogony

De Vanasay Khamphommala, Cie. Lapsus Chevelü

Dans le cadre d’une résidence en plusieurs étapes à Antre Peaux, Lapsus chevelü travaille à la transformation de ses ateliers de pratique et de théorie du baiser antipatriarcal et décolonial en une performance autonome et participative d’une vingtaine de minutes pour les espaces non dédiés. Cette première sortie de résidence, avant la création ultérieure de la performance, sera l’occasion d’échanger avec les participant·es et le public sur le travail musical en cours mené par Antoine Layère, sur les modalités d’inscription de la performance dans l’ [...]

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