Sourdure & invité.e.s
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Sourdure & invité.e.s

En résidence Musiques Actuelles

Captation du concert de Sourdure et ses invité.e.s filmée pendant leur résidence chez nous du 1er au 4 février 2021.
 

À paraître en LP et CD le 02/04/21 chez Les Disques du Festival Permanent, Pagans et Murailles Music.

Artwork et illustration de Camille Lavaud

Construit comme un jeu de tarot inventé, De Mòrt Viva explore l’idée d’un paganisme contemporain en dix odes jubilatoires, humoristiques et spirituelles.

L’occitan auvergnat s’impose au crachoir, déployant son maillage métaphorique et polysémique, empreint de la candeur particulière d’une langue nouvellement acquise. La mélodie naît du mot, le poème enfante la chanson, dans une forme qui pourrait rappeler de loin et sans l’érudition, le trobar, l’art des troubadours.

Dans cet album-jeu chaque morceau décrit une situation possible, avec ses émotions et ses enjeux types, ses systèmes de forces souvent réversibles et dont le sens échappe à la pensée manichéenne. Puisant dans les figures sans âge du Carnaval, ces dix chansons arcanes apporteront peut-être à nos consciences de quoi penser autrement les préoccupations contemporaines.

Toujours hybride et exploratoire, la musique de Sourdure se révèle ici sous un visage neuf. Exosquelette ou révélateur chimique, l’électronique se camoufle dans les aspérités de la chanson comme pour en troubler les contours. Emportée par une armada de percussions et d’instruments à vent, la voix prend naturellement sa place forte, susurrant, savourant la langue d’oc comme un vin macéré.

On y entend :

Laurent Boithias à la vielle à roue
Eloïse Decazes (Arlt) au chant et au concertina
Josiane Guillot à la voix
Wassim Hallal au daf
Maud Herrera au chant
Elisa Trébouville (Bourrasque, Sourdurent) au banjo et au chant
Amélie Pialoux (Ensemble Nulla Dies Sine Musica), cornet à bouquin, trompettes anciennes
Jacques Puech (La Nòvia, Sourdurent) à la cabrette

Tirée de ce nouveau tarot, ici la carte de la rupture :

La saison chaude passée, tombés les derniers fruits, la table est rase et des particules d’apocalypse se diffusent dans l’air.
L’extérieur se referme sur les profondeurs intérieures.
La récession nécessaire couve une promesse de floraison en des temps plus favorables.
Alors la chanson met son costume de prière, se vêt d’atours incantatoires pour appeler la saison rude et embrasser son changement de cap. 

Actif au sein de plusieurs formations aventureuses (Orgue Agnès, Kaumwald, Tanz Mein Herz), Ernest Bergez fait converger les lutheries électroniques et acoustiques dans une logique d’hybridation.

En solo sous le nom de Sourdure, il investit le répertoire traditionnel du Massif Central et développe une forme de chanson personnelle et bricolée, en français et en occitan auvergnat. 

Prospective et empirique, sa démarche se situe à la jonction entre un esprit d'expérimentation, une pratique du violon et du chant attachée aux traditions populaires du Massif Central, une recherche poétique dans le bilinguisme francooccitan et une longue habitude de cuisiner avec divers instruments et outils électroniques.

Avec la création en 2019 du quatuor Sourdurent, aux côté de Jacques Puech, Elisa Trébouville et Loup Uberto, il exerce sa plume à l'occitan, se mettant au service d'une musique d'ivresse et de communion et assumant un tropisme pour les musiques populaires du moyen-orient et des pourtours méditerranéens. 

Sourdure fait converger ses recherches esthétiques et sa quête poétique en occitan sur De Mòrt Viva, un disque conceptuel qui prend des formes des système divinatoire, à sortir chez Pagans, Les Disques du Festival Permanent et Murailles Music le 2 avril 2021.

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