6. Art contemporain

L’équipe de médiation du Transpalette propose aux professionnel·les de l’éducation un document pour les aider à préparer leur visite de l’exposition collective SALUT À TOI.

Il contient une présentation d’Antre Peaux et de l’équipe du Pod Pollinisation (service des publics), une introduction aux contenus de l’exposition et quelques propositions de pistes pédagogiques en lien avec les programmes scolaires.

Le document est disponible en version papier sur place à Antre Peaux et en version numérique ici :  PDF : dossier scolaire Salut à toi

Nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent”

Cette nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent” vous est proposée par les médiatrices du Transpalette, afin de découvrir autrement l’exposition Cut, draw and walk off the line d’Adrien Vermont.

L’épisode 1 est inspiré de l’œuvre Visible invisible indivisible – light blue red (2023) d’Adrien Vermont.

L’épisode 2 est inspiré de l’œuvre Sollertia animalis – Fuck Japan (2014-2021) d’Adrien Vermont.

L’épisode 3 est inspiré de l’œuvre Time and space are human constructs – large pattern (2023) d’Adrien Vermont.

 

L’équipe de médiation du Transpalette propose aux professionnel·les de l’éducation un document pour les aider à préparer leur visite de l’exposition d’Adrien Vermont, Cut, draw and walk off the line.

Il contient une présentation d’Antre Peaux et de l’équipe du Pod Pollinisation (service des publics), une introduction aux contenus de l’exposition et quelques propositions de pistes pédagogiques en lien avec les programmes scolaires.

Le document est disponible en version papier sur place à Antre Peaux et en version numérique ici :  PDF : dossier pédagogique Cut walk and walk off the line

Nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent”

Cette nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent” vous est proposée par les médiatrices du Transpalette, afin de découvrir autrement l’exposition Make a space for my body d’Esther Ferrer et Brandon Gercara.

L’épisode 1 est inspiré de l’œuvre Autoportrait dans le temps ( 1981-2014) d’Esther Ferrer

L’épisode 2 est inspiré de l’œuvre Le livre des têtes / Les choses. Autoportrait avec choux (1990-1995) d’Esther Ferrer

L’épisode 3 est inspiré de l’œuvre PD – Pour demain (2016-2017) de Brandon Gercara

L’épisode 4 est inspiré de l’œuvre Dream (2021) de Ugo Woatzi

 

 

Un terrain de jeu collectif et des explorations immersives dans des mondes virtuels 

Jeu de mondes est une oeuvre d’art collaborative entièrement réalisée en réalité virtuelle, imaginée par le groupe Hall Noir, composé d’une nouvelle génération d’artistes, de codeurs, d’étudiant•es et d’ingénieurs. Grâce à des équipements technologiques de réalité virtuelle, ils ont exploré ce que Gaston Bachelard appelait la poétique de l’espace ou la poétique de la rêverie, et ont élaboré une forme de réalité expérimentale : la réalité superposée pour entrer pleinement à l’intérieur des visions poétiques. 

Description de l’oeuvre :

« Jeu de mondes » est une oeuvre d’art collective en réalité virtuelle conçue et développée par David Legrand, Léo Sallanon et Cédric Massart, en collaboration avec une nouvelle génération d’artistes 3D, développeurs, codeurs, ingénieurs et étudiants, tous rassemblés au sein du groupe Hall Noir. 

Elle se compose de neuf mondes virtuels accessibles à partir de trois univers communs, chacun étant virtuellement déployé sur un niveau différent dans un espace ou bâtiment réel : 

La navigation entre ces univers à étages est possible grâce à des téléporteurs situés sur le parcours. Nous appelons cela une réalité superposée, où le monde de l’imagination est superposé au monde réel, permettant aux spectateurs de découvrir une multitude de mondes qui proviennent de visions poétiques. 

Afin de vivre pleinement l’oeuvre et de profiter d’une expérience interactive en groupe, un dispositif d’exposition en réalité superposée a été spécialement conçu. Il permet d’accueillir jusqu’à trois joueurs équipés de casques Oculus Quest 2 et de la technologie Oculus Air Link (qui ne nécessite aucun câble), ainsi que de casques audio binauraux pour avoir accès à un son spatialisé. Grâce à cette technologie, les joueurs peuvent se déplacer physiquement à l’intérieur de l’oeuvre, créant ainsi l’illusion d’un territoire infini ou d’une étendue sans fin. 

Les visiteurs et visiteuses d’expositions en réalité superposée, sont accueillis par des médiateurs et médiatrices qui les équipent de casques VR audio 360° munis de deux manettes pour pénétrer dans des mondes virtuels. Avec des airs de cosmonautes, ils vont découvrir une réalité alternative, visiter des mondes parallèle, traverser des substances, où la circulation dans l’espace virtuel est la même que dans l’espace réel. En permettant aux utilisateurs des casques de se déplacer physiquement dans la virtualité, l’immersion est totale. 

En VR, des malaises ou sensations de malaise peuvent être provoqués par la désynchronisation du mouvement dans l’espace virtuel et l’espace réel (téléportation, travelling accéléré). 

Ici, la parfaite superposition entre espace réel et virtuel supprime ce problème. Il est même possible de jouer avec la superposition pour permettre aux joueurs de s’asseoir sur une chaise, de se coucher sur un lit, de courir ou de réaliser de grands mouvements. 

Ainsi, nous pouvons devenir de véritables explorateurs de mondes qui n’existent que pour nous, à l’intérieur desquels nous sommes libres de nos mouvements. 

En multijoueur, nous nous sentons comme un groupe déambulant dans un rêve commun. 

Le principe de fonctionnement 

La réalité superposée est né d’un détournement des casques Oculus : normalement, ils obligent les utilisateurs à définir une zone de jeu d’au maximum 6 mètres sur 6. En supprimant cette limite, il est possible de se promener en VR dans une zone potentiellement infinie. 

Pour pouvoir en profiter, il faut reconstruire dans la réalité virtuelle les contraintes physiques du monde réel, c’est-à-dire que les portes, les murs, les changements de dénivelés, etc., doivent être présents dans le monde numérique. 

Pour pouvoir synchroniser le monde virtuel avec l’espace réel, un casque VR Oculus Quest et un socle sont le minimum requis. Le socle est une contre-forme du casque qui sera ancrée au sol en une position et un angle précis. Ce dernier est le plus important car un décalage d’un degré peut provoquer des différences de plusieurs dizaines de centimètres entre les objets et leurs correspondants numériques.

Reportage sur l’exposition JEU DE MONDES

Nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent”

Cette nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent” vous est proposée par les médiatrices du Transpalette, afin de découvrir autrement l’exposition Les Meutes, d’Henri Cueco et Edi Dubien.

L’épisode 1 est inspiré de la série Villas italiennes (1972-1975) d’Henri Cueco

L’épisode 2 est inspiré de l’œuvre Gardiens d’une vie (2022) d’Edi Dubien

L’épisode 3 est inspiré de l’œuvre Antidote (2022) d’Edi Dubien

 

 

An Emmetrop – Antre Peaux association production

Dates (Period): 18/10/19 – 18/01/2020

All details here : http://green.rixc.org/ou-ert-phytophilia-chlorophobia-situated-knowledges-2-1/

This project has been supported by the European Union’s Creative Europe programme GREEN (Green Revisited: Encountering Emerging Naturecultures) in collaboration with Bandits-Mages and ENSA Bourges.

More about the global project Green Revisited here : http://green.rixc.org/

 

 

Tout au long de l’exposition “HOPE WILL NEVER BE SILENT”, nos médiatrices ont organisé de nombreuses visites et ateliers.
Elles ont créé un padlet rassemblant des photos et descriptions de ces ateliers.
Vous y trouverez aussi les podcasts réalisés par les élèves du collège du Grand Meaulnes dans le cadre du projet « la Créa dans tes oreilles », alors allez y jeter une oreille !
 

Fait avec Padlet
 

En lien avec l’exposition HOPE WILL NEVER BE SILENT, l’équipe de médiation du Centre d’Art vous propose de retrouver un certain nombre de ressources sur un padlet collaboratif.
Vous y trouverez des articles, vidéos, podcasts ou encore des liens vers d’autres œuvres afin de compléter ou préparer votre visite. 

 

Fait avec Padlet

N’hésitez pas à nous suggérer des ressources pour compléter cet outil directement sur le padlet.

Cette nouvelle saison de la série audio “Les œuvres vous parlent” vous est proposée par les médiatrices du Transpalette, afin de découvrir autrement l’exposition collective AGIR DANS SON LIEU.

 

L’épisode 1 est inspiré de l’œuvre Aux arbres ! Ecotopie du Nouveau Ministère de l’Agriculture pour une stimulation des processus vitaux post nécronomie, préalable à la plantation d’une forêt nourricière à Négrepelisse, du Nouveau Ministère de l’Agriculture

 

 

L’épisode 2 est inspiré de l’œuvre Vene de Morgane Denzler.

 

L’épisode 3 est inspiré de l’œuvre Portable Garden de Loïs Weinberger.

 

L’épisode 4 est inspiré de l’œuvre Atlas des régions naturelles, d’Eric Tabuchi et Nelly Monnier.

Pendant les Rencontres Mondes Multiples 2020, l’artiste Konrad Korabiewski nous présentait son projet en cours : Krafla.
Alors qu’il aurait dû être en résidence pendant 2 mois à Bourges dans le cadre de notre partenariat avec le réseau EMAP-EMARE, c’est en ligne qu’ont été, pour cette fois, présentés l’artiste et son travail.

Konrad Korabiewski · Skeyti

Un paysage sonore cinématographique et une composition hautement atmosphérique, reflétant des circonstances islandaises distinctes, et comprenant des enregistrements d’un vieux message morse de 1976.
Pièce gagnante du concours international d’art sonore “Europe – Un panorama sonore” 2011.

Krafla est une oeuvre à la fois sonore et visuel résultant d’enregistrements réalisés à la centrale géométrique de Krafla, en Islande. Parti à l’écoute des calderas (chaudron en portugais) et du chant des forages, Konrad Korabiewski enregistre et puise les bruits sourds de cette région volcanique jusqu’à 4m de profondeur.

Une nouvelle résidence de création est programmé pour l’automne 2021 à Bourges. Pendant 2 mois, Konrad Korabiewski poursuivra son travail autour du projet Krafla en profitant notamment de la table d’édition 16mm cédée à l’Antre Peaux par Boris Lehman.

 

Skálar | Sound Art | Experimental Music · Anna Friz | Konrad Korabiewski | Krafla (New York Times Magazine edit)
 

Enregistrements audios sur le terrain : Anna Friz & Konrad Korabiewski, pour la publication de Sonic Voyages paru le 22/09/18 dans le NYT Magazine.

Ce projet a été relayé à l’automne 2018 par le New York Times Magazine dans un article intitulé “Sonic Voyages Issue” répertoriant des voyages à travers le monde, dans des zones constituant des environnements et paysages sonores particuliers, dont l’Islande, en faisant référence aux enregistrements effectués sur le terrain par Anna Friz et Konrad Korabiewski.

Présentation photos : Anna Friz
Projet, musique et réalisation en 2020/2021 : Konrad Korabiewski

Présentation du projet KRAFLA (en cours) lors du festival Werkleitz, Halle (Allemagne)

 

 

En novembre 2020 le média MAKERY rencontre l’artiste : une immersion dans son environnement de création.

Dans les entrailles de la Terre Mère avec Konrad Korabiewski (FR)

Cette nouvelle saison de la série audio “Les oeuvres vous parlent” vous est proposée par les médiatrices du Transpalette, afin de découvrir autrement l’exposition SILO de Myriam Mihindou.

 

L’épisode 1 est inspiré de l’oeuvre Sculptures de chair de Myriam Mihindou (2000).

 

 

L’épisode 2 est inspiré de l’oeuvre Déchoucaj de Myriam Mihindou (2004-2006).

 

L’épisode 3 est inspiré de l’oeuvre Transmissions de Myriam Mihindou (2018).

 

L’épisode 4 est inspiré de l’oeuvre Service de Myriam Mihindou (2020).

 

L’épisode 5 est inspiré de l’oeuvre Imu Lébembu de Myriam Mihindou (2016).

” Nous devons combattre la haine et la diffusion de l’ignorance et de la peur en utilisant efficacement l’histoire et les faits. L’idéologie ne supporte pas que nous établissions des liens “
Felix Gonzalez-Torres, “1990: L.A., “The Gold Field” 
 

Quelle pourrait être la playlist de l’exposition Even the rocks reach out to kiss you ? Venez le découvrir et associer morceaux de musique et oeuvres à travers ce quiz concocté par les médiateurs de l’Antre Peaux et inspiré de l’exposition. 

Cliquez ici pour accéder au quiz 

 

 

Résidence réalisée dans le cadre de la Fabrique permanente de création « Mille et un plateaux » en janvier 2021.

Compositeur en électroacoustique, Stéphane Joly est responsable de l’atelier Son à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Bourges (ENSA Bourges) et enseignant au Conservatoire en classe de Musique Électroacoustique, il travaille la matière sonore, le field recording et pratique des interviews.

Anaïs Dunn porte son attention sur les qualités intrinsèques des matières, leur poids, leur chaleur, leur déplacement dans l’espace, leurs reflets, leur transparence. En découlent les questionnements et valeurs dans lesquels Anaïs développe son territoire de recherche.

Résidence réalisée dans le cadre de la Fabrique permanente de création « Mille et un plateaux » en février 2021.

Par-delà la Brume est un collectif brumeux de plusieurs personnes naviguant sur les vagues du “KissKerCoeur”. Elles recherchent par la narration spéculative, une manière de penser « le vivre ensemble » ! Emmener avec nous le monde, dans cette possibilité de voir par-delà la matière à travers le langage, la transmission, le partage, l’oralité, l’immatérielle… Tous ces horizons subtils remplis de vie et de possibles.

 

La série audio “Les oeuvres vous parlent” vous est proposée par les médiatrices du Transpalette afin de découvrir autrement l’exposition Even the rocks reach out to kiss you

L’épisode 1 est inspiré de l’œuvre Véli, (Bassin long – Emma) de Sanjeeyann Paléatchy.

L’épisode 2 est inspiré de l’œuvre Sacred earth air fire water temple draft de Suzanne Husky.


L’épisode 3 est inspiré de l’œuvre Sans titre de Lara Wonderland. 

L’épisode 4 est inspiré de l’œuvre Euro war rug de Suzanne Husky. 

L’épisode 5 est inspiré de l’oeuvre Ecomanifestation de Lundy Granpré (contenu explicite pour les + de 18 ans).

L’épisode 6 est inspiré de l’oeuvre Étreindre le serpent gardienne de Pistil Paeonia.

L’épisode 7 est inspiré de l’oeuvre Toute entière de Karine Rougier 

En lien avec l’exposition Even the rocks reach out to kiss you

Nous vous proposons de retrouver ici plusieurs ressources en lien avec l’une des thématiques de l’exposition Even the rocks reach out to kiss you, celle de notre relation à la nature.
Comment repenser nos liens avec elle et sortir du modèle classique de la « mère nature » ? Ces questionnements sont au fondement de nombre des oeuvres présentées dans l’exposition, notamment celles liées au mouvement Écosex. 

 

À LIRE :

Manifeste ecosexuel par Annie Sprinkle et Beth Stephens FR
Ecosex Manifesto by Annie Sprinkle and Beth Stephens EN

Annie Sprinkle et Beth Stephens sont des artistes américaines. Partenaires dans la vie, elles sont aussi amoureuses et amantes de la terre. Elles prônent un nouveau rapport à la terre qui ne serait plus la terre mère (toujours là pour nous), mais la terre amante que nous devons respecter, préserver et dont nous devons prendre soin. Elles ont ainsi performé plusieurs mariages symboliques avec la terre, le ciel, la mer, le soleil etc. Elles sont les fondatrices du mouvement ecosexuel auquel elles ont dédié ce manifeste. 

“ Annie Sprinkle, un cas d’ecolo-sex”, Article de Marie Lechner sur liberation.fr
L’autrice dresse le portrait d’une des fondatrices de l’écosexualité et en profite pour présenter ce qu’est le mouvement. 

“L’écosexualité, ou faire l’amour avec la Terre pour la sauver”, un article de Julie Ackermann sur slate.fr
“Cette nouvelle manière d’envisager l’art et la sexualité se résume-t-elle à une quête individualiste hédoniste ou porte-t-elle une véritable révolution de la pensée ? ».
L’autrice se penche sur le mouvement écosexuel, ses principes, ses enjeux mais aussi ses limites. 

 « Arrêtez de dire “mère nature”, ça renforce les stéréotypes sexistes”, un article d’Aude Lorriaux sur slate.fr
« Car si les femmes sont associées à la nature, les hommes, eux, le sont à la culture. » Cet article interroge le sexisme caché derrière le terme de « mère nature », une expression qui figure la Terre comme une mère nourricière, mais aussi comme une ressource à exploiter.

Catherine Larrère, « La nature a-t-elle un genre ? Variétés d’écoféminisme », Cahiers du Genre, vol. 59, no. 2, 2015, pp. 103-125 (cairn).
Cet article explore l’histoire de l’assimilation des femmes à la nature. Comment notre vision de la nature a-t-elle évoluée depuis l’Antiquité ? Pourquoi la nature a-t-elle été assimilée à la femme, et qu’est-ce que cela génère ?

 

 

L’équipe de médiation du Transpalette vous propose des ateliers inspirés du travail des artistes de l’exposition Even the rocks reach out to kiss you. 

 

Atelier 1 : Tisser nos liens avec la nature

Ondochimeg Davaadorj est née en 1990 à Darkhan en Mongolie. Elle vit et travaille en France. Elle explore de nombreux médiums différents : dessin, vêtement, sculpture, peinture, vidéo, performance, etc. 
« Dans mon travail, j’ai toujours privilégié la représentation du vivant, d’abord parce que c’est ce qui, instinctivement, me touche et m’intéresse en premier lieu. À travers les sujets que je choisis et le recours récurrent au fil, je cherche à mettre en évidence les liens réels ou imaginaires qui existent entre diverses formes de vivants et faire ressortir la poésie qui en découle. C’est aussi par la représentation du vivant, de formes en perpétuelle évolution, que j’ai le plus le sentiment de pouvoir raconter une multitude d’histoires. » [Odonchimeg Davaadorj, 21 mai 2020]

PDF : Atelier 1 – Tisser nos liens avec la nature

 

Atelier 2 : Imaginer un rituel collectif

Pistil Paeonia est une artiste sorcière. Pour l’exposition Even The Rocks Reach Out To Kiss You, elle a proposé aux visiteurs de participer à la création d’un rituel dédié au serpent gardienne. Elle a invité chacun des participants à ramener un objet-symbole lié à l’un des quatre éléments naturels (eau, feu, terre, air). Ensemble, ils ont ensuite effectué un rituel qui a donné jour à l’installation qui est exposée au Transpalette. 

PDF : Atelier 2 - Imaginer un rituel collectif

 

Atelier 3 : Dessine-moi une sirène

Elena Moaty représente presque exclusivement des femmes, et en particulier des femmes racisées dont nous avons peu de modèles dans l’Histoire de l’Art. De la même manière, elle s’attache à figurer les corps perçus comme “anormaux” par la société, avec trop de formes ou pas assez, des failles, des cicatrices, des corps réels.
Dans l’imaginaire collectif, la sirène est une femme d’une grande beauté; mais à y réfléchir, elle est toujours représentée de la même façon. Elena Moaty choisit de constituer une armée de sirènes dont les corps sont tous singuliers. Toutes différentes, chacune de ces sirènes n’en est pas moins belle. Armées, elles se défendent et protègent leur écosystème.

PDF : Atelier 3 - Dessine moi une sirène

 

Atelier 4 : Revendications personnelles

Le pseudonyme Lundy Granpré regroupe un duo d’artistes tenant à rester anonymes. Les créations de Lundy Granpré sont politiques et féministes.
Au Transpalette, ils exposent notamment un bandana issu d’une série : les Bandanatomiques. Ils font ces bandanas pour faire de l’art qui se porte et qui se voit, à travers eux, Lundy Granpré cherche à faire circuler des revendications politiques et générer la discussion. L’exemplaire qui est présenté dans l’exposition est dédié à l’armoise, une plante utilisée en herboristerie. Au moyen-âge elle servait pour les avortements qui étaient pratiqués par des femmes que l’on appelait des sorcières. Le pourtour du bandana évoque ce pan de l’histoire.

PDF : Atelier 4 - Revendications personnelles

 

Atelier 5 : Fabriquer un grimoire de recettes

L’artiste Vidya Gastaldon expose au sein du Transpalette une série de recettes qu’elle a illustrées. Biscuits qui rendent heureux, cake aux orties, gelée de pissenlits, etc.
Certains ingrédients utilisés sont aujourd’hui un peu oubliés, ils ont pourtant des bienfaits pour la santé. Vidya Gastaldon nous parle d’autonomie rurale : l’artiste vit à la campagne, elle utilise ce qu’offre la nature, avec laquelle elle entretient un lien privilégié, profondément respectueux.

Ces recettes sont destinées à son fils de 6 ans, peut-être se transmettront-elles de générations en générations…

PDF : Atelier 5 - Fabriquer un grimoire de recettes

 

Atelier 6 : Héros et héroïnes d’aujourd’hui

Nadja Verena Marcin est une artiste d’origine allemande. Dans l’autoportrait Jedi, elle se prend en photo devant un site archéologique en Bolivie (Amérique du sud). Cet endroit servait de centre rituel pour les peuples qui vivaient là. Mais aujourd’hui, seuls les scientifiques et archéologues peuvent y accéder, et les boliviens ne peuvent plus pratiquer les rites de leurs ancêtres. L’artiste choisit de se représenter en tenue de Jedi, brandissant une arme en cactus. Elle s’affirme comme une femme forte, prête à défendre ce lieu contre les occidentaux, contre le colonialisme, qui l’ont dénaturé. Elle se bat avec et pour la Nature, mais armée d’une plante, elle défend aussi une forme d’activisme non violent.

PDF : Atelier 6 – Héros et héroïnes d’aujourd’hui

 

Atelier 7 : 4 façons d’aimer la terre

Annie Sprinkle & Beth Stephens sont des artistes américaines. Partenaires dans la vie comme au travail, elles sont aussi les amantes de la Terre. Elles prônent un nouveau rapport à la Terre qui ne serait plus la Terre mère – toujours là pour nous, mais la Terre amante que nous devons respecter, préserver et dont nous devons prendre soin. Elles ont ainsi performé plusieurs mariages symboliques avec la Terre, le ciel, la mer, le soleil, etc.

 

PDF : Atelier 7 – 4 façons d’aimer la terre

 

 

Par-delà la brume propose des aventures poétiques, seules ou à plusieurs via le streaming vidéo pendant leur semaine de résidence, du 8 au 14 février ! 

 

Par-delà la Brume est un collectif brumeux de plusieurs personnes naviguant sur les vagues du “KissKerCoeur”. 

Ielles recherchent par la “Narration”, spéculation, une manière de penser « le vivre ensemble » ! Emmener avec nous le monde, dans cette possibilité de voir par-delà la matière à travers le langage, la transmission, le partage, l’oralité, l’immatérielle… Tout.e.s ces horizons subtiles remplies de vie et de possibles.

À travers des biotopes imaginaires, nous tentons de penser nos interactions en phase avec nos engagements collectifs et individuels. Ils s’étendent dans les différents champs politico-socio tel que : le féminisme, l’écologie, le dé-colonialisme, la poésie, l’activisme discret, le multi culturelle, etc. Ces éco-systèmes fictionnels nous permettent de créer de nouvelles manières de nous déplacer, de conter des histoires.

L’envie n’est autre que de voyager en partageant le respect du vivant. Une forme d’accessibilité à l’imaginaire commun. Faire rêver par le présent. Le rêve proposant des possibilités laissant les médiums rejoindre le mouvement.
Si celui qui regarde par le télescope ne voit qu’un œil, c’est parce qu’il regarde dans un miroir ! Brisons la vitre et laissons les contes nous raconter, ils sont les pieds les mains et autres pensées. Par-delà le lieu et les déambulations numériques.

Vous retrouverez ici une sélection de textes, extraits d’ouvrages écoféministes, proposée par Julie Crenn, commissaire de l’exposition.

 

Extrait 1

Vandana Shiva est une scientifique, philosophe et militante indienne, précurseuse de l’écoféminisme.

Depuis une quarantaine d’années, elle mène une démarche non-violente de lutte pour la souveraineté alimentaire, la paix, la démocratie ou encore pour faire progresser le statut des femmes. Elle rappelle notamment les savoirs-faire des femmes et leur importance au sein de la société.

PDF : Extrait n°1 : “Étreindre les arbres”, Vandana Shiva

 

Extrait 2

Partisane de l’action directe non violente, Starhawk a été de tous les mouvements antimilitaristes et antinucléaires aux États-Unis dans les années 1970-1980.
On la retrouve ensuite à Seattle ou à Gênes dans les rangs altermondialistes. Se définissant à la fois comme féministe et sorcière néo-païenne, elle publie Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique en 1982 aux États-Unis.
Se basant sur la narration très concrète de sa participation à ces mouvements, elle explore une science inventive et festive des rituels, invitant chacun-e à prendre conscience de son pouvoir et à le mettre en œuvre en resserrant les liens avec les autres, en agissant à sa mesure au sein de la communauté.

PDF : Extrait n°2 : “Rêver l’obscur”, Starhawk

 

Extrait 3

En 1985, attaquée par un crocodile dans le parc national de Kakadu, Val Plumwood échappe à une mort a priori certaine. Pour l’écoféministe australienne, en une fraction de seconde, l’ordre établi entre humains et nature se renverse. Comment, en tant qu’être humain, peut-elle être reléguée au statut de proie ? Cette rencontre initiatique met au jour l’idée, enfouie dans une strate culturelle profonde de sa conscience, que l’humain est au-dessus et hors du reste de la nature. Débusquer les mécanismes régissant ce piège occupe dès lors toute la carrière de Val Plumwood. Elle nous lègue dans ce texte un diagnostic précieux et des propositions fécondes pour habiter la Terre comme communauté écologique. Dans l’œil du crocodile, Val Plumwood n’a pas seulement éprouvé sa vulnérabilité, elle a pleinement mis à l’épreuve le fantasme de l’exception humaine et de sa résistance.

PDF : Extrait n°3 : “Réanimer la nature”, Val Plumwood

 

Nous vous proposons de retrouver ici plusieurs ressources pour découvrir ou approfondir vos connaissances sur la figure des sorcières et ses liens avec l’écoféminisme.

 

À LIRE : 

« Les sorcières, ces coupables idéales ? », article d’Annabelle Georgen, sur magazine Axelle, mensuel féministe belge 
Interview de Colette Arnoud, autrice de l’histoire de la sorcellerie en occident, “Les sorcières, ces coupables idéales ?”.
L’autrice revient sur l’histoire des sorcières : qui étaient ces femmes et pourquoi ont-elles été persécutées ?

« Pourquoi faut-il se regarder la chatte ? Une introduction à l’auto-gynécologie », cyclique.fr
Article publié sur la plateforme collaborative cyclique dédiée aux enjeux liés aux menstruations. L’autrice revient sur l’histoire de la gynécologie moderne et institutionnelle empreinte de sexisme, de racisme et de violence. Elle s’attarde sur l’altergynécologie qui prend sa source chez les sorcières et propose un contre-modèle pour se réapproprier son corps.

« S’armer jusqu’aux lèvres. Comment affronter une consultation gynécologique ? » 
Brochure conçue et diffusée par Auto-défense gynéco (Cévènnes). « Une première brochure, S’armer jusqu’aux lèvres, est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à réapprivoiser leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.). »

 

À REGARDER :

« Paroles de sorcières, penser l’écoféminisme », conférence (1h)
Conférence qui s’est tenue en 2018 au Musée de la Chasse et de la Nature. Avec les interventions de Céline du Chéné, productrice à France Culture ; Camille Ducellier, artiste et sorcière ; et Olga Potot, philosophe et féministe.
Ensemble, elles reviennent sur ce qu’est l’écoféminisme, discutent de la dichotomie Nature /culture, de la relation entre les Femmes et la Nature, et des sorcières.

 

À ÉCOUTER :

Un podcast à soi n°6 : « Le gynécologue et la sorcière. Pouvoir médical et corps des femmes » (1h)
Une création de Charlotte Bienaimé, Arte radio, 2018.
Ce podcast évoque les violences gynécologiques subies par de nombreuses femmes et nous interroge : comment expliquer et faire changer ces pratiques ?

LSD la série documentaire : « Sorcières » (4 épisodes de 54min)
Une série  documentaire de Céline du Chéné, réalisée par Laurent Paulré, pour France Culture.
Cette série de quatre épisodes retrace les origines de la figure de la sorcière, qui ne cesse de nous fasciner.

« Présence des sorcières. Du bûcher à l’écoféminisme », France Culture (45min)
« Pour comprendre à quoi correspondent ces mouvements qui mobilisent la figure de la sorcière aujourd’hui, Marc Weitzmann s’entretient avec Céline du Chéné, productrice à France Culture et autrice de Sorcières. Une histoire de femmes (Michel Lafon / Radio France) Maxime Gelly-Perbellini, historien et Arièle Bonte, journaliste, créatrice de la newsletter Spell it loud, consacrée à la sorcellerie. »

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

Chollet Mona, Sorcières – La puissance invaincue des femmes, 2018.
Nissim, Rina. Une sorcière des temps modernes: le self-help et le mouvement femmes et santé. 2014.
Starhawk, Rêver l’obscur : femmes, magie et politique. Paris : Cambourakis, 2015.
Silvia Federici. Caliban et la sorcière. Paris : Entremonde, 2014. Disponible ici : https://entremonde.net/IMG/pdf/18rupture-caliban-et-la-sorciere-web.pdf