Hacker la guerre – 戦争をハッカーせよ!

François Guillemot

François Guillemot, aussi connu sous le nom de Fanfan ou Fanxoa est un artiste-plasticien, auteur-compositeur-interprète des groupes Bérurier Noir, Molodoï et Anges Déchus et producteur de rock alternatif et punk-rock (Division Nada).

Il est aussi historien, ingénieur de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire du Viêt Nam contemporain. Son travail, à la croisée de la documentation et de la recherche, permet de mieux comprendre la genèse, la structuration et l’évolution des mouvements de résistance pendant la décolonisation et les guerres traversées par ce pays. A ce titre, il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Dai Viêt, indépendance et révolution au Viêt-Nam (2012) et Des Vietnamiennes dans la guerre civile aux éditions Les Indes savantes (2014). Son ouvrage le plus récent Viêt-Nam, fractures d’une nation, paru en 2018 aux éditions La Découverte, décrypte l'intériorité du processus complexe menant à la réunification du pays.

En parallèle de ses recherches sur l’Asie contemporaine, il participe depuis septembre 2017 au programme de recherche PiND (Punk is Not Dead, une histoire de la scène punk en France, 1976-2016) « Intelligence des patrimoines », porté par le Centre d’études supérieures de la Renaissance. Ce projet bénéficie actuellement du soutien de l’Agence nationale de la recherche. Site : http://pind.univ-tours.fr/ 

Entre décembre 2019 et mars 2020, il organise dans la galerie Artemisia de l'ENS de Lyon une exposition-installation intitulée "24 héroïnes électriques : Punk, Guérilla, Philosophie" dédiée aux femmes en lutte.

Yoko Higashi

Danseuse, compositrice et musicienne, Yoko Higashi débute sur la scène à Tokyo, puis à Lyon. Elle expérimente différentes expressions corporelles et musicales : musique classique, théâtre Nô, danse Butô, théâtre contemporain et arts martiaux japonais.

D'abord danseuse interprète entre 2000-2001 pour Masaki Iwana, danseur- chorégraphe de Butô,  en 2003, elle débute un travail de recherche, en tant que chorégraphe – danseuse, en collaboration avec divers musiciens comme Lionel Marchetti.

Elle organise régulièrement un atelier de danse butô à Lyon. Elle est également intervenante en tant que chorégraphe-danseuse en écoles des beaux arts et de théâtre depuis 2015.

En tant que musicienne-compositrice, elle a collaboré avec divers musiciens : Lionel Marchetti, Frederick Galiay, Gilles Laval, Armando Balice…

Plus récemment, en tant que compositrice, en collaboration avec le réalisateur de films documentaire Yves Montmayeur.  

Pour le théâtre, elle a travaillé à plusieurs reprises sur les créations de Jean Paul Delore depuis 2007.

En 2017 elle a joué en tant qu'actrice à côté de Damien Bonnard pour un court métrage "Censeur des rêves" (réalisateur : Leo Berne et Raphaël Rodriguez).

Elle est actuellement en création en duo avec un comédien Raphaël Defour intitulé MORTEL.

En 2006, elle commence à travailler à un projet musical solo, intitulé hamaYôko : électro-pop influencée par la musique concrète. Ses compositions sont diffusées régulièrement sur France Musique.

Elle a été programmée plusieurs fois dans des festivals organisés par l'INA-GRM.

En juin et novembre 2018, elle a produit deux spectacles de danse-musique en solo au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée du Quai Branly suite à l'exposition "Enfers et fantômes d'Asie" (curateurs  :  Stéphane Dumesnildot et Julien Rousseau)  en collaboration avec le cinéaste Bertrand Mandico pour la création d'images d' un de ces spectacles), elle prépare pour novembre 2021 une performance en y mélangeant l'art de taté (action chorégraphiée de sabre avec la base de travail de kenjutsu).

Yoko Higashi est particulièrement inspirée par les univers sonores cinématographiques.

Une programmation Cinéma, arts martiaux japonais et performance

Les Arts Martiaux, c’est ce qui rend la vie plus intéressante que le combat

Programme 

Du mardi 22 février au samedi 26 février de 10h à 17h30
Workshop Empereur Tomato-Ketchup, avec FanXoa et Yoko Higashi
PDF : Télécharger le programme complet du workshop

Ouvert à tous et toutes
Free
Inscription par mail avant le 15 février : inscription@antrepeaux.net

Huit forces soutiennent la création :
le mouvement et l’immobilité,
la rigidité et la fluidité,
l’extension et la contraction,
l’unification et la division.
Morehei Ueshiba
Est déclaré : “ Nous sommes en guerre !
Quelle guerre ?

Le workshop « Empereur Tomato-Ketchup », sur les traces de Terayama, au travers des univers corporels et musicaux de Yoko Higashi et FanXoa, propose une réinterprétation expérimentale alliant arts martiaux et performance, à travers des « insoumissions » à créer. Chaque « insoumission » est le préalable à la découverte de sa propre voie (Dao – Dō ).

Le workshop impliquera :
– une initiation à l’expression corporelle du Butō ;
– la pratique d’exercices de base du kenjutsu tout en utilisant le souffle et le ki-aï, et de quelques mouvements tirés des premiers kata de karaté shôtôkan.

À partir de ces langages corporels, un thème par jour sera improvisé collectivement. Dans sa dimension musicale, l’atelier proposera une création sonore à partir d’une bande son originale préparée par Yoko Higashi, en intégrant des sons issus du groupe Bérurier Noir (dont le titre l’Empereur Tomato-Ketchup, édité en 1986, s’inspirait directement du film). À cela s’ajouteront les propres sons des participant-es. Peu à peu, à partir des éléments travaillés, sonores, scéniques et textuels, émergera une performance collective martiale visant à hacker la guerre, telle une coupe au sabre.

Mardi 22 février, au cinéma Saint-François

  • 19h19 Conférence à propos des Arts Martiaux et du Cinéma par Stéphane Du Mesnildot, essayiste, enseignant et programmateur. Commissaire de l’exposition « Ultime combat. Arts martiaux d’Asie » au Musée du Quai Branly.
    Stéphane Du Mesnildot est critique aux « Cahiers du Cinéma », spécialiste du cinéma asiatique, et notamment du cinéma fantastique japonais.

  • 21h21 Projection de l’Empereur Tomato-Ketchup  (トマトケチャップ皇帝, Tomato Kechappu Kōtei) de Shūji Terayama (75’, 1971 ou 1996)
    En 1971, le cinéaste Shūji Terayama (寺山 修司, Terayama Sh ūji) réalisait ce long-métrage pour signifier la révolte des enfants contre l’autoritarisme des adultes dans le contexte particulier du Japon de 1970 (suicide de Mishima et chute de la Faction armée rouge japonaise). Ceux-ci prennent le pouvoir et instaurent un nouvel ordre selon leurs propres règles et désirs. Conte dramatique et grotesque, ce film suscita des censures et controverses. Il met en scène la violence des enfants dans une critique ubuesque du pouvoir, de la sexualité et de la guerre, transformant les libérateurs en oppresseurs. Au-delà de la théâtralité baroque proposée par la cinéaste, le film, d’une actualité encore vive, questionne les rapports de pouvoir entre adultes et enfants et la problématique du genre.

Vendredi 25 février, au Haïdouc

  • 18h18 Conférence Défaire l’adversité et non défaire l’adversaire. Contact Improvisation, Aïkido et autres manières obliques de se toucher avec Emma Bigé et Matthieu Gaudeau.
    Emma Bigé écrit et improvise avec des danses expérimentales et des philosophies-orientées-compost.
    Matthieu Gaudeau est Comédien-Danseur-Professeur de la Technique Alexander. Il travaille comme interprète de 1997- 2015 au sein des compagnies de spectacles vivants et decollectifs.

Samedi 26 février, au Houlocène

  • 19h19 restitution du workshop Empereur Tomato-Ketchup avec FanXoa et Yoko Higashi

  • 21h21projection de Tabou (Gohatto (御法度)) de Nagisa Oshima (100’, 1999)
    Kyoto, printemps 1865. Au temple Nishi-Honganji, la milice du Shinsengumi sélectionne de nouvelles recrues en présence du commandant Isami Kondo et du capitaine Toshizo Hijikata. Les candidats doivent affronter le meilleur guerrier de la milice, Soji Okita. Ce jour-là, deux hommes se détachent du lot et intègrent la milice : Hyozo Tashiro, samouraï de rang inférieur originaire du clan Kurume, et Sozaburo Kano, jeune homme dont la beauté envoûtante attire tous les regards. Tashiro s’éprend immédiatement de Kano.